Le directeur du CNLCP a profité de l’occasion pour rappeler au ministre de l’Agriculture les difficultés de son service. Il s’agit notamment de l’insécurité dans le Nord du Mali. En effet, selon lui, cette année le Centre n’a pas pu effectuer ses missions de prospection dans les régions du Nord. Pire, a-t-il ajouté, tout le matériel du CNLCP a été détruit ou emporté à cause de la rébellion qui a empêché la présence de l’Etat sur les 2/3 de son territoire.
Pourtant, il a également rappelé que son service était le plus équipé de toute la sous région. Autre difficulté du Centre, le paiement des primes de risque aux agents qui utilisent les pesticides. Fakaba Diakité a aussi relevé l’insuffisance en ressources de fonctionnement.
Pour lui, pour que son service accomplisse toutes les missions qui lui sont dévolues, il lui faut un budget de 500 millions de FCFA. Malheureusement, sur cette somme, il ne perçoit que 300 millions, et a même de la peine à entrer en possession de cette somme. D’où son appel à l’endroit du ministre Coulibaly pour que ce montant lui soit livré dans les semaines à venir. Faute de quoi, la mission de prospection qui est en cours risque de prendre fin faute de ressources. Toute chose qui pourrait faciliter le déplacement des criquets vers le Sud.
En réponse, le ministre Yaranga Coulibaly a précisé qu’il a déjà expliqué la situation au ministre de l’Economie, des Finances et du Budget et que les dispositions sont en train d’être prises pour éviter le déplacement des ces insectes nuisibles vers le Sud du Mali.
«Nous ferons tout pour que vous soyez invisibles. Car, si vous êtes visibles, cela n’est pas bon pour le Mali. Nous sommes ici pour résoudre fondamentalement les problèmes de nos paysans», a-t-il déclaré. Avant de dire qu’actuellement il n’y avait pas de véritable menace acridienne qui pointait à l’horizon.
Youssouf Diallo
Le 22 Septembre 08/10/2012