Le ministre de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et de l’Aménagement du territoire, le colonel Moussa Sinko Coulibaly était pour la deuxième fois jeudi avec ses partenaires, que sont la classe politique et la société civile, au gouvernorat du district. C’est un cadre de concertation avec les acteurs de la vie politique du pays que le colonel Coulibaly a hérité de son prédécesseur, le général Kafougouna Koné.
A la rencontre d’hier, le ministre était venu entendre les préoccupations de ses interlocuteurs. Nul besoin de dire que la plupart des préoccupations des invités se rapportait au fichier électoral, les garanties des élections présidentielle et législatives devant consacrer la fin de la transition et surtout la problématique du retour de l’administration dans les régions sous occupation des rebelles.
Sur ce dernier chapitre, le ministre Coulibaly entend engager la réflexion dans les jours à venir avec ses partenaires. Mais d’ores et déjà deux défis majeurs se posent : la libération des zones occupées et la reconstitution de la mémoire de l’administration que les assaillants ont pratiquement détruite.
Quand le président de l’UFDP, le colonel Youssouf Traoré, s’interroge sur la faisabilité des élections au bout d’une année de transition, vu qu’il n’est pas certain qu’on puisse finir avec le problème du Nord au bout d’un an, le ministre répond que le gouvernement de transition est là pour deux défis majeurs : la reconquête de l’intégrité territoriale et l’organisation d’élections crédibles.
Sur la transition, le ministre Coulibaly signale que le Premier ministre, Dr. Cheick Modibo Diarra, fera part d’une feuille de route dans les jours à venir. C’est cette feuille de route qui déterminera le type de collaboration qui sera instaurée entre le département, les acteurs politiques et la société civile. Toutefois, le colonel Moussa Sinko Coulibaly assure ses partenaires qu’il mettra tout en œuvre pour obtenir un fichier biométrique issu du Ravec.
Le fichier consensuel étant déjà prêt, il appartiendra à la classe politique de faire le choix entre les deux options (fichier biométrique ou fichier consensuel). « Nous voulons organiser des élections libres, transparentes, crédibles et acceptées par tous. C’est la seule manière de sortir de la crise. Lorsque les élections seront bien organisées, les institutions qui y sortiront seront solides », rappelle le colonel Coulibaly avant d’ajouter que le temps est désormais compté car, sur les 12 mois de la transition, 2 sont déjà consommés.
« Nous aurons probablement des élections couplées compte tenu du fait que le calendrier est serré et le coup financier important. Il est fort possible que la présidentielle et les législatives soient couplées. Mais ce n’est qu’une réflexion du département qui sera soumise à l’approbation de la classe politique », dira le ministre.
Et de promettre à ses partenaires qu’une présentation du projet Ravec leur sera faite dans les jours à venir.
Abdoulaye Diakité
L’Indicateur du Renouveau