Cette quatrième édition du Siagri qui a été initié pour la première fois en 2006, traduit une amélioration perceptible dans l’organisation et la marche de cette rencontre qui voit la participation de toutes les régions du Mali et des pays de la sous région. La rencontre met l’accent sur la chaine des valeurs, toute la filière agricole, de la production à la transformation et la commercialisation. L’élevage, la pêche, la filière bétail viande, la pisciculture et toutes les activités ayant trait, de l’état de matière première à la consommation trouvent une place de choix dans la tenue du Siagri pour le bonheur des acteurs à travers une amélioration substantielle de leurs revenus. A cela il faut ajouter les dispositions pertinentes de l’organisation de la production agricole à travers la loi d’orientation agricole (Loa) qui prend en compte la valorisation des produits locaux et l’amélioration des revenus des producteurs.
Pendant une semaine durant tous les acteurs de la chaine, leurs représentants ainsi que les décideurs échangeront sur l’état et les perspectives d’un domaine dont dépend le développement de toute nation. Ainsi, le maire de la Commune V Boubacar Bâ, le président de l’Assemblée permanente des Chambres d’agricultures (Apcam) Bakary Togola et le ministre de l’Agriculture, Aghatam ag Alhassane ont tour à tour souligné l’intérêt de cette rencontre. Selon le maire Boubacar Bâ, le Siagri participe du développement local, régional et national, à travers une filière agricole qui occupe 80 % de la population du Mali. Il a encouragé les efforts de l’Etat à travers l’aménagement des espaces agricoles, la réalisation d’une usine d’assemblage des tracteurs, et de l’approvisionnement des paysans en engrais. Selon lui le Siagri est sans doute un cadre qui instaure la compétitivité entre les acteurs de la filière. Le président de l’Apcam Bakary Togola, lui emboite le pas pour saluer les actions du Président Amadou Toumani Touré à l’endroit du monde rural. Il a indiqué l’objectif du Siagri qui est de permettre aux différentes régions de production de se découvrir, de voir les productions faites ailleurs de compétir et de rivaliser d’ardeur, pour toujours mieux faire.
Bakary Togola a ainsi parlé d’un bœuf présent au Siagri qui pèse une tonne et que le propriétaire veut vendre à 3 millions de Fcfa, un bélier de 200 kg que son propriétaire veut vendre à un million de Fcfa. Le président de l’Apcam a parlé de pomme de terre dont la production peut atteindre 50 tonnes par ha. Pour conclure par dire que l’agriculture est bien rentable, plus rentable que la fonction publique. La possibilité existe aujourd’hui de produire des jus de mangue, de zaba et d’autres produits locaux dont la transformation permet de réaliser la valeur ajoutée. Selon, grâce aux efforts de l’Etat, la production du coton a atteint 430 000 tonnes cette année.
Le Siagri est un cadre qui reçoit 5000 visiteurs par jour, pour 800 types de produits, exposés au nouveau de 150 stands. Pendant une semaine, les participants auront droit à 20 communications liées à préoccupations majeures des spécialistes venus de différents horizons, a révélé le ministre de l’Agriculture, Agatham Ag Alhassane. Il s’est réjoui du développement progressif de la transformation de nos produits agricoles et de leur commercialisation. Le ministre s’est montré optimiste pour un véritable décollage de l’agro-industrie. Pour lui, le seul combat qui vaille aujourd’hui est celui du développement.
B. Daou