SoumeylouBoubèye Maïga, l’enfant terrible de la politique malienne, taillable et malléable à merci selon les cas, limogé du gouvernement un certain 27 mai 2014 après la débâcle de l’armée malienne dans l’enfer deKidal, continue ses manœuvres politiciennes,bon gré mal gré, dans l’entourage du chef de l’Etat Ibrahim Boubacar Kéita. La réconciliationpourtant vantée entre les deux hommes et peinte du sceau des retrouvailles sur les cendres funestes de la visite controversée de l’ancien Premier ministre Moussa Mara à Kidal, ne s’annonce pas sous les meilleurs auspices. Nonobstant cette situation ennuyeuse, Boubèye continue de torpiller les cadres de l’administration présidentielle en faisant régner la terreurparmi les proches du Président. Cette situation va-t-elle perdurer ?
Boubèye a gouté à toutes les sauces des régimes successifs depuis l’avènement d’Alpha Oumar Konaré jusqu’aurégimeactuel. Conseiller spécial d’ATT après le coup d’Etat militaire du 26 Mars 2006, ensuite directeur de la Sécurité d’Etat sous l’ère démocratique, puis ministre des forces armées dans le gouvernement de feu Mandé Sidibé, il complota contre IBK et contraint celui-ci avec l’aide d’autres personnes à quitter l’ADEMA avec d’autres membres de son clan qu’il a formé dans la Ruche. La création de sa « Convergence 2007 » fut une occasion ratée pour lui dans sa marche désespéréeeffrénée pour Koulouba. Après l’affaire d’Air Cocaïne de Bourem, il parvient à convaincre le parachutiste ATT parvenu au pouvoir en 2002 qui le fait atterrir au ministère des Affaires étrangères et de la coopération internationale avant de revenir aux manettes du département de la Défense et des anciens des combattants en 2013.
Après avoir donc été chassé du gouvernement, il se retrouve dans l’escarcelle de la police judiciaire de Nanterre en France suite aux malversations entourant un contrat de livraison d’uniformes militaires.
Il travaille aujourd’hui pour que tout lui revienne en amont et en aval. Son exercice favori est aussi de mettre dos à dos les différents collaborateurs. Son instinct inné egocentrique fait de lui une personnalité énigmatique, revancharde,controversée et toujours exhibitionniste de muscle.Il ne milite plus pour le président de la république contrairement à ce qu’on avait pensé. Il fait aujourd’hui partie du cercle qui pense que IBK n’a plus de force pour diriger le pays, du clan qui envoie le chef de l’Etat directement droit vers son cercueil, et de se positionner en conséquence. C’est comme ça qu’il faut comprendre sa lutte. Ce n’est pas pour servir le président, ne dit-on pas que charité bien ordonné commence par soi-même ?
Pour parvenir à cette fin, il vilipende le fils du locataire de Koulouba, selon nos sources, l’Honorable Karim Kéita. Il serait à l’origine des campagnes et coups médiatiques présentant Karim comme le dauphin naturel de son père allant jusqu’à évoquer l’exemple de Karim Wade du Sénégal, et le tout dans le seul but de discréditer le fiston national. Et il faut comprendre que cette situation profit à lui Boubèye. Mieux, ses proches l’annonce actuellement comme nostalgique d’un passé glorieux passé dans les méandres et antres de la Sécurité d’Etat. Il penserait se faire une résurrection en revenant à ses premiers amours. Les dénonciations constituentl’exercice favori du secrétaire général de la présidence, et ce, à un but particulier bien défini et dirigé sur sa seule personne. Or, aujourd’hui, il semble que c’est Moussa Diawara seul et son équipe qui ont compris que la SE englobe, outre la sécurité du Président, la gestion géostratégique et géo pacifique du pays, et qu’en conséquence,il faut conjuguer avec les services médiats du Prince et les officiers sur les différents fronts et théâtres d’opération et non les dénonciations calomnieuses et les dérives malveillances machiavéliques. Les cimetières ne sont-ils pas remplis de gens qui se croyaient indispensables ?
Le Mali a tout donné à SBM. Il doit aussi savoir que le chantage ne résout pas tout. Et qu’il est temps par son âge avancé d’être sage, de construire positivement le pays, de ne pas détruire la vie des autres.Nous saluons ici l’honnêteté, l’éthique et la bonne moralité de Maître Mamadou Gakou, avocat émérite qui a eu le courage de dire qu’il a bien déclaré que « SoumeylouBoubèye est un mauvais diable, un James Bond malien, un énergumène ». Mais qu’il se dissocie des comportements d’Etienne Fakaba Sissoko qu’il ne connait ni de près ni de loin, et qu’il ne le connait même pas de vue malgré le fait qu’il travaillait à la présidence. Monsieur Gakou, votre honneur est sauf, vous méritez de la patrie et je jure sur tous les saints qu’on ne vous a jamais consulté par rapport à nos écrits et que nos articles sont le fruit de notre intelligence en toute indépendance dans le seul but d’éclairer la lanterne des Maliens et de faire avancer notre pays. Affaire à suivre…
Issiaka Sidibé
