Le Mali, une nation trompée et spoliée

 

Il n’y a rien de plus condescendant, de plus minable, de plus petit vis-à-vis de soi-même que le complexe d’infériorité. IBK, notre président très bien élu, devait effectuer dans la 4° région administrative, Ségou, une visite du 10 au 14 octobre 2015. Pour signifier tout le respect qu’il a à l’endroit des populations de Ségou, IBK a préféré reporter son voyage de Ségou pour accorder la primauté à Paris. Il semble même que l’initiative de cette visite vient d’IBK qui y voit une manière de redorer son blason. De deux choses l’une : ou IBK et ses services maîtrisent mal leur agenda, ce qui est très grave, ou ils ont un profond mépris envers le peuple malien ce qui est aberrant.

 

Comment IBK espère-t-il se faire respecter des Français si lui-même n’a aucun respect vis-à-vis de son peuple ? Comment IBK peut-il se permettre d’apporter comme invité spécial maître Kassoum Tapo, cet avocat, ex-président très décrié  de la Céni et qui en plus est l’avocat de la sulfureuse Guo-sarl ? Cette société de la surfacturation. IBK, décidément se fout du peuple malien.

 

La visite à Paris proprement dite

 

Pourquoi faire venir une multitude d’individus dès le 14 octobre 2015 pour préparer une prétendue arrivée ? Les Maliens de France ont un rôle à jouer pour le devenir de notre nation. La diaspora malienne de Paris est la plus visible de tous les maliens de l’extérieur. Le fait colonial est là. Nous avons ici avec nous et la liberté politique et la liberté économique. Il ne sert à rien d’aller applaudir le premier venu pour se faire remarquer. Les Maliens de France doivent enfin comprendre que tous n’auront pas des postes encore moins des titres fonciers.

 

Si la France est vraiment l’amie du Mali, elle doit insuffler au niveau européen et mondial une politique sans concession de soutien à Transparençy international qui fera revenir dans notre pays les millions d’euros volés et investis dans des biens immobiliers en France, au Canada et aux USA. De grâce, IBK, dites-nous où Karim Keita, votre fils, tire tout l’argent gaspillé à Paris ? Il est à Paris pour votre visite depuis le 16 octobre 2015. Lui et ses amis vadrouillent entre cafés et maquis avec la sueur du peuple. «IBK, Sabali. IBK, dan té sabali la». Le peuple malien est sage mais pas lâche.

 

Une chose est certaine, on peut jouer le théâtre que l’on veut. On peut verser des larmes de crocodile que l’on souhaite. Tant que les Occidentaux laisseront nos apatrides dirigeants venir investir chez eux, tant que nous Africains ne nous battrons pas pour nos pays, les opérations du genre Serval, Barkhane ne cesseront jamais. Ces opérations ou le chaos ? Espérons simplement que les milliards qui ont été promis et qui seront donnés ne seront pas détournés pour revenir ensuite en Occident en changeant juste de propriétaires. Avec IBK, le président des surfacturations, le frère de Tomi Michel, le Mali n’est à l’abri de rien.

 

Oumar Keita, sous-ambassadeur du Mali à l’Unesco, exhibait son propre agenda de visite à l’Unesco. Y voir de près le planning du programme officiel, l’Unesco fut blacklistée. Nous suggérons au sous-ambassadeur Oumar Keita d’innover en demandant aux autorités françaises le transfert des cendres du grand-père d’IBK au Panthéon. Au fronton du Panthéon, il est écrit : «Aux grands hommes, la nation reconnaissante».
IBK,  les Maliens vous réclament une seule chose : la source de nos maux demeure la corruption et l’impunité. La lutte contre ces fléaux doit être réalisée sans état d’âme. Arrêtez de tromper notre nation. Commencez par vous-même en déclarant publiquement vos biens. De grâce, que l’argent promis ne soit pas détourné à d’autres fins.