« Descente vigoureuse de l’Office central des stupéfiants sur les chicha-clubs de Bamako : une cinquantaine d’individus en taule et un important lot de matériels saisis », rapporte mercredi 15 février l’OCS sur Facebook.
L’Office a publié des photos d’une opération menée selon lui mardi soir et montrant ses agents appréhendant un certain nombre de jeunes hommes et femmes et les embarquant à l’arrière de pickups. Une photo montre un tas de narguilés en vrac.
« Fini le délai de grâce donné par les autorités aux importateurs, aux distributeurs, aux vendeurs et aux consommateurs de chicha au Mali », écrit encore l’OCS.
La junte au pouvoir avait provoqué la surprise en annonçant en août 2022 l’interdiction de la chicha. Les autorités ne s’étaient pas spécialement signalées jusqu’alors par de tels actes de prohibition.
Jusqu’à dix jours de prison
Les bars où de jeunes hommes, en majorité, se délassaient en tirant sur la pipe à eau avaient fleuri ces dernières années à Bamako. Les autorités avaient donné six mois à ces établissements pour fermer et cette interdiction entrait en vigueur ce mercredi.
Un décret signé par six ministères prévenait que les consommateurs encouraient de un à dix jours de prison et une amende de 300 à 10 000 francs (0,5 à 15 euros). Cette mesure avait divisé les Maliens, entre amateurs de distraction et défenseurs de la santé publique, l’Organisation mondiale de la santé mettant en garde contre la dangerosité du narguilé, considéré entre une à dix fois plus nocif que la cigarette.
Source: Jeune Afrique