Le gouvernement malien rejette un rapport du bureau des droits de l’homme des Nations unies sur l’exécution présumée d’au moins 500 personnes par des soldats maliens et des combattants étrangers non identifiés lors d’une opération en 2022.
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« Le gouvernement de transition dénonce avec véhémence ce rapport biaisé qui est basé sur un récit fictif et ne répond pas aux normes internationales établies », a déclaré samedi le porte-parole du gouvernement Abdoulaye Maiga dans un communiqué.
Le pouvoir répondait à un rapport publié vendredi par l’ONU, après une enquête de plusieurs mois sur ce que les groupes de défense des droits ont décrit comme la pire atrocité dans un conflit de 10 ans entre des groupes islamistes et l’armée.
Le rapport indique que des soldats maliens et du personnel étranger sont descendus en hélicoptère sur le village de Moura le 27 mars 2022. Ils ont ensuite ouvert le feu sur des habitants en fuite. Lors d’une rafle de civils les jours suivants, des centaines d’autres ont été abattus et jetés dans des fosses, ajoute le texte.
Abdoulaye Maiga ajoute qu’une enquête de l’État sur d’éventuelles violations des droits de l’homme pendant l’opération est toujours en cours; répétant les commentaires précédents selon lesquels des combattants islamistes avaient été tués plutôt que des civils.
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« Aucun civil de Moura n’a perdu la vie lors de l’opération militaire. Parmi les morts, il n’y avait que des combattants terroristes et toutes les personnes arrêtées ont été remises à la gendarmerie », a-t-il déclaré, soulignant l’engagement des autorités en faveur de la protection des droits de l’homme.
Le rapport de l’ONU était basé sur des entretiens avec des victimes et des témoins dans ce pays d’Afrique de l’Ouest, ainsi que sur des images médico-légales et satellites. Les autorités maliennes ont rejeté les demandes de l’équipe d’enquête de l’ONU d’accéder au village de Moura lui-même, a-t-il ajouté.
Selon M. Maiga, les autorités ont ouvert une enquête judiciaire contre la mission d’enquête pour n’avoir prétendument pas demandé l’autorisation de prendre des photos satellites de Moura, ce qui équivaut à « une manœuvre clandestine contre la sécurité nationale du Mali ».
Reuters/VOA