« La communauté internationale a les yeux braqués sur vous », a lancé Laurent Fabius à ses interlocuteurs maliens, estimant « techniquement et politiquement faisable » d’avoir un « président légalement élu en juillet ».
QUATRE CENT MILLE DÉPLACÉS ET RÉFUGIÉS
Malgré les commentaires sceptiques sur l’organisation d’élections dans un délai aussi serré, Bamako affiche sa confiance. Jeudi 4 avril, le ministre de l’administration du territoire, Moussa Sinko Coulibaly, a affirmé n’avoir « aucun doute par rapport » au calendrier de juillet. Il promet de trouver une solution pour que les 400 000 Maliens déplacés ou réfugiés puissent voter, bien que loin de leurs bureaux de vote.
« Ce ne seront pas des élections absolument parfaites », a concédé une source diplomatique française à l’AFP, estimant toutefois qu’un report ne changerait guère les choses et insistant sur la nécessité d’avoir au moins une présidentielle – le second tour des législatives pourrait être organisé en septembre.
Paris et la communauté internationale engagée au Mali insistent sur la nécessité d’un régime légitime à Bamako et comptent sur l’effet d’entraînement que pourrait avoir un scrutin pour avancer dans la réconciliation.
Le Monde 2013-04-05 18:59:05