Le ministre de la Santé et des Affaires sociales, Michel H. Sidibé, a animé un point de presse le jeudi 07 mais 2020 pour faire le point de la prévention et de la lutte contre le nouveau coronavirus dans notre pays. Il a saisi l’occasion pour faire le point des avancées et des difficultés de ce combat.
«Le Mali a un taux de guérison d’environ 42 % contre 33% pour le continent africain» ! C’est la révélation faite par le ministre de la Santé et des Affaires sociales, Michel Hamala Sidibé, lors d’un point de presse animé dans la matinée du jeudi 07 mai 2020 dans son département
Il a profité de l’occasion pour saluer les efforts du corps médical dans la prise en charge du Covid-19. Un engagement qui se traduit par des statistiques très encourageantes. Ainsi, le taux de létalité qui est de 4 % sur le plan continental est de 3 % au Mali. Pour ce qui est de la prévention, notre pays est gratifié de bonnes perceptions avec ses approches communautaires autour de la promotion des mesures-barrières dont l’utilisation des masques comme palliatif au confinement des villes touchées par l’épidémie, notamment Bamako considérée comme l’épicentre du virus.
Faut-il alors couper le reste du pays de la capitale ? Le ministre Sidibé a été très clair : «On ne peut pas isoler Bamako, sachant que la plupart des activités au Mali est de l’informel…». Mais, a-t-il précisé, «nous allons voir comment travailler avec les maires, les chefs traditionnels et religieux pour faire en sorte que la mobilisation sociale contre le COVID-19 soit une réalité. Si nous adoptons une approche communautaire, il n’y a aucune raison pour qu’on n’arrive pas à contenir la maladie à Bamako».
«Nous travaillons à concrétiser le programme présidentiel (un Malien, un masque) pour que le port du masque soit notre auto-confinement», a ajouté le ministre.
Il a profité de l’occasion pour informer de la mise en place future d’une opération de test systématique de toutes les personnes-contact, estimées à ce jour à plus de 2021 personnes. «Cela permettra de détecter par anticipation les personnes infectées afin d’une mise en isolement assortie d’une prise en charge précoce», a justifié Michel Hamala Sidibé.
Si le pays réalise des résultats probants dans la prévention et la lutte contre le nouveau coronavirus, ce n’est pas sans difficultés. Il est ainsi clair que le gouvernement a des difficultés à mobiliser le financement nécessaire à la riposte (sanitaire, sociale et économique) malgré le budget de 6,3 milliards de F CFA alloué par le président de la République pour lutter contre le Covid-19. Des partenaires comme la Banque mondiale soutiennent heureusement le pays afin de l’aider à travers des achats groupés pour l’acquisition de matériel.
Kader Toé
Le Matin