LE MALI EST A LA RECHERCHE D’UN HOMME INTEGRE  POUR DIRIGER SON GOUVERNEMENT DE TRANSITION

Me Malick Coulibaly et Oumar Tatam Ly, deux noms  sur toutes les lèvres

Les concertations nationales sur la gestion de la transition au Mali ont pris fin le samedi 12 septembre 2020. L’une des conclusions phares desdites concertations est la nomination d’une personnalité civile consensuelle et intègre pour diriger la transition. Pour ce poste hautement stratégique, deux noms sont sur toutes les lèvres, à savoir Me Malick Coulibaly et Oumar Tatam Ly. Ces deux personnalités semblent faire leurs preuves d’où une grande estime à leur égard. Pourquoi sont-ils cités de façon récurrente par une frange importante pour occuper le poste de premier ministre ou même parfois le poste de président de la Transition ? Sont-ils à mesure d’assumer toutes les responsabilités liées à ce poste ? Quelles sont les forces  de chacune des personnalités ?

Les concertations nationales qui viennent de s’achever, semblent jetées les bases d’un nouveau Mali, du moins théoriquement, en dotant le pays d’une charte de la transition, en proposant des organes et une durée de la transition. En effet, pour la mise en œuvre de ce qui semble être une feuille de route, il est question de mettre en place un gouvernement de transition de courte taille, dirigé par une personnalité neutre reconnue intègre, travailleuse et patriote. Deux noms semblent faire l’unanimité pour diriger le gouvernement de transition, il s’agit de Me Malick Coulibaly et Oumar Tatam Ly.

Me Malick Coulibaly, avocat de son état,  est l’ancien ministre de la justice garde des sceaux. C’est grâce à ce jeune avocat que les délinquants financiers ont eu de très longues nuits blanches. Presque seul contre toute la mafia du régime IBK, il avait juré de mettre en prison tous ceux qui ont dilapidé les deniers publics. Jamais des hautes personnalités proches du pouvoir n’ont connu une telle vague d’arrestation de l’avènement de la  démocratie à nos jours que sous IBK, faisant du régime de ce dernier, celui qui a fait plus dans la lutte contre la corruption.  Me Malick Coulibaly a été même qualifié par certains médias comme étant la dernière digue protectrice du régime IBK. Il a beaucoup marqué les consciences grâce à son engagement sans faille pour la lutte contre la corruption et la délinquance financière. Pour bon nombre des citoyens maliens, Me Malick Coulibaly est celui qui peut permettre aux maliens d’entrer en possession de leurs biens spoliés par les anciens dignitaires du régime défunt. Son nom est beaucoup cité pour être le premier ministre de la transition. L’on retient également de lui d’avoir refusé d’être reconduit dans le gouvernement de Boubou Cissé, en signe de protestation contre le harcèlement dont il a été victime. Il répond aux critères de choix d’une très grande frange de l’opinion nationale et pour faire l’unanimité au sein de la classe politique.

Oumar Tatam Ly, il est l’éphémère Premier ministre d’IBK. Dix mois seulement ont suffi pour que ce banquier émérite rende le tablier pour n’avoir pas pu mettre en œuvre son ambitieux projet pour le Mali. Il est le Premier ministre à avoir rendu sa démission à moins d’une année au poste de premier ministre. Oumar Tatam Ly est aussi réputé intègre, travailleur et patriote convaincu. C’’est d’ailleurs sous sa Primature que toutes les réformes majeures, sous IBK, ont été entreprises, même si elles n’ont pas fait long feu, à cause de la gestion ploutocratique et patrimoniale des affaires publiques par IBK et son clan. C’est Oumar Tatam Ly qui a entrepris de réformer totalement l’administration en changeant  le mode de nomination des cadres aux postes stratégiques de l’Etat comme les directions nationales et les services déconcentrés de l’Etat, afin que la politique ne supplante  pas la « technocratie ». Il a laissé l’image d’un patriote qui veut changer son pays. Son nom comme celui de Me Malick Coulibaly sont sur toutes les lèvres et ils paraissent aux yeux de nombreux maliens comme étant la solution à la crise malienne. Ils pourraient également faire l’unanimité dans le pays.

Youssouf Sissoko