En effet, sans le savoir-faire, le dynamisme, donc le grand professionnalisme des Docteurs Sallé Ibrahim Camara (Kiné) et Camara Bintou Coulibaly (médecin), l’encadrement technique aurait eu du mal à terminer le tournoi, faute de joueuses physiquement disponibles.
Evoluant dans un groupe de très haut niveau (Angola, Cameroun, le Nigeria et le Kenya), les rencontres du Mali étaient toujours serrées et laissaient des séquelles physiques. C’est ainsi que nous avons perdu très tôt Djéné Diawara (blessée au genou), puis Fatoumata Charles Guindo (luxation d’un doigt).
Mais, après les matches du premier tour, l’équipe était physiquement mal en point. D’ailleurs, beaucoup de joueuses sont arrivées à ce stade grâce au travail minutieux et efficace de l’équipe médicale, très psychologue. Et après chaque match, presque la moitié du très réduit effectif (Djéné blessée, Farima et Ouleymatou techniquement très en deçà du niveau) se retrouvait à l’infirmerie.
Mais, déjà le lendemain, elles étaient requinquées physiquement et mentalement. Nous dirons même que le médecin et le kiné ont fait un miracle pour les deux derniers matches de classement (contre Egypte et Nigeria) afin de permettre au pays de se consoler au moins avec la 5ème place qualificative pour la prochaine phase finale.
À Maputo, Bintou et Sallé Ibrahim ont su non seulement prendre bien soin médicalement des joueuses, mais aussi conseiller le coach par rapport aux programmes d’entraînement, le temps de récupérations… Mieux, ils ont aussi contribué à la préparation mentale de l’Equipe nationale. Discrète et confidente, Dr. Bintou Coulibaly était finalement devenue cette «sœur» dont ces filles sont orphelines depuis la retraite des Naré Diawara et surtout de la grande Hamchétou Maïga.
Généralement, dans les distinctions et les félicitations, on oublie souvent ces cadres. Et pourtant, leur travail est indispensable à toute performance sportive, car ces professionnels font généralement de leur mieux pour maintenir l’effectif en bonne santé. Et cela, dans l’ombre et dans la plus grande discrétion !
Moussa BOLLY
Le Reporter 2013-10-31 14:51:45