Dans le monde, sur 160 millions d’enfants, plus de 79 millions sont dans un emploi dangereux. Ces chiffres ont été rendus publics récemment par l’organisation « Save the children » lors de la rencontre trimestrielle du cadre interministériel de lutte contre le travail des enfants sur les sites d’orpaillage et dans les champs agricoles.
En effet, de nos jours, les statistiques ont montré une recrudescence du travail des enfants en grande dans le monde entier. Selon le constat, il y a 160 millions d’enfants travailleurs, parmi lesquels 79 millions effectuent un travail dangereux.
A en croire le document officiel de ladite rencontre, les causes de ce fléau sont en grande partie l’extrême pauvreté des familles qui poussent les parents à laisser leurs enfants à travailler et, ce, dès le plus jeune âge.
Ce qui est de notre pays, généralement au Mali, le phénomène persiste notamment, dans le domaine de l’agriculture et de l’orpaillage. En réalité, ce travail des enfants à un certain âge a des impacts très négatifs sur la vie d’un pays.
Ce travail, en principe prive les filles et les garçons de leur enfance et les confronte aux risques tels que : l’épuisement, les blessures graves ou légères, l’exposition à des substances nocives, la détresse psychologique, la maltraitance, les violences de genre et exploitations.
Quant aux filles, selon les statistiques avancées par les organisateurs, elles sont exposées aux risques d’exploitation sexuelle et domestique. Avant de préciser que cette pratique constitue une violation très grave des droits de l’enfant qui perturbe la scolarité tout en limitant l’accès à un emploi décent.
Ainsi, c’est dans cette optique que le projet intitulé « travail, pas affaire d’enfants ( TPAE ) » , l’ONG << Save the Children International >> et les acteurs impliqués se sont mobilisés auprès du gouvernement du Mali pour organiser cet atelier d’échanger, de renforcement et plaidoyer en faveur de la lutte pour la protection des enfants au Mali.
Spécifiquement, il s’agissait lors de cette rencontre trimestrielle de mettre à jour la cartographie des acteurs pertinents en matière de protection, de lutte contre le travail des enfants; de mettre en place un comité et des comités de plaidoyer, d’identifier des cibles et actions de plaidoyer sur la base des réalités de terrain.
Rappelons que le Mali, à travers le consortium Save the Children, la coalition Stop Child Labor (Kinderspostzegel + Enda Mali+ SNEC) et l’Unicef, a obtenu du gouvernement néerlandais une subvention de 5 ans pour financer le projet (WNCB: Work, No Child Busness) de lutte contre le travail des enfants dans les zones cotonnières et les sites d’orpaillage des localités de Sikasso, Bougouni, Yanfolila, Bla et San. Ce projet WNCB au Mali compte adopter une approche par zone, ce qui indique que les différents acteurs se renforceront mutuellement dans toutes les zones ciblées par l’action afin qu’elles soient des localités libres de tout travail des enfants, qui, sans doute leur permettra de jouir de leurs droits à une éducation de qualité et d’aspirer à un futur décent.
- BAGAYOGO