Il est à rappeler que les filières karité, gomme arabique et sésame ont été identifiées entre autres dans la matrice d’actions de l’Etude Diagnostique pour l’Intégration du Commerce (EDIC) validée par un Atelier National tenu du 29 novembre au 1er décembre 2004 et reprises dans le CSCRP 2007-2011 au titre des filières non traditionnelles . Ce diagnostic contribuera à la croissance et au développement de notre pays, a expliqué le Directeur national du Commerce et de la Concurrence, Mahamane Assoumane Touré, représentant le ministre de l’Industrie, des Investissements et du Commerce. Il a précisé la priorité accordée par le Comité Interministériel de suivi du Cadre Intégré aux filières mangue et karité dans le processus de mise en œuvre du programme.
L’atelier portait sur l’actualisation de la Stratégie sectorielle de développement de la filière karité élaborée sous l’égide de la Direction Nationale du Commerce et de la Concurrence en collaboration avec les représentants des structures concernées et surtout des différents groupes d’acteurs.
La stratégie concernée identifie les contraintes au développement de la filière karité mais aussi propose, à travers un plan, des actions visant à lever lesdites contraintes. Le document met en exergue les contraintes qui freinent le développement de la filière karité à toutes les étapes, aux niveaux de la production, de la collecte des amandes, de la transformation, la commercialisation des amandes et du beurre sur les marchés nationaux et internationaux. A la suite de la validation de la Stratégie sectorielle, les participants sont invités à identifier des actions prioritaires qui seront déclinées en projets à réaliser dans les prochaines années, a expliqué Assoumane Touré.
Selon le représentant du ministre, le karité est une filière porteuse qui offre de réelles opportunités de développement au Mali, eu égard au potentiel existant et les marchés à couvrir. Le potentiel de production de karité est estimée à 250.000 tonnes par an avec un taux de collecte des amandes d’environ 60 % soit 150.000 T. Les utilisations du karité en cosmétique, en pharmacie et surtout dans l’agroalimentaire- l’huile alimentaire et la chocolaterie par exemple- lui valent une demande importante en progression sur les marchés estimée à plus de 150.000 Tonnes de beurre. Au regard de ces marchés, la commercialisation des produits du karité est une opportunité pour l’augmentation du revenu des acteurs que les exportations pourraient induire, acteurs parmi lesquels les femmes des zones rurales constituent le plus grand nombre : plus de 3 millions de femmes concernées. « Malheureusement, les volumes des exportations d’amandes et de beurre de karité qui nous ont été communiqués, à titre indicatif, tournent autour d’une moyenne des cinq dernières années, respectivement, de 50.000 Tonnes et 3.000 Tonnes. Nous avons donc une grande marge de progression dans l’augmentation de notre part de marché. C’est pourquoi, l’un des objectifs du Cadre Stratégique pour la Croissance et la Réduction de la Pauvreté (CSCRP 2007-2011) est de promouvoir, à travers une approche filière, les produits dont l’accroissement des exportations a « un impact direct sur le revenu du producteur », selon Assoumane Touré.
Cela conforte la motivation des interventions des Projets/Programmes, particulièrement celles de l’Unité de Mise en Œuvre du Cadre Intégré dans la filière karité qui, après avoir largement contribué à la dynamique que connaît le développement de la filière mangue aujourd’hui, va s’atteler, en collaboration avec les autres structures et les acteurs au développement de ladite filière, a-t-il ajouté. Au nom du Ministre de l’Industrie, des Investissements et du Commerce, il a assuré de la totale disponibilité du Gouvernement, pour la prise en charge des recommandations pertinentes qui résulteront du présent atelier.
B. Daou
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Unité de Mise en Œuvre du Cadre Intégré ; Un instrument de développement à la base
En ce qui concerne l’Unité de Mise en Œuvre du Cadre Intégré, certaines actions qui seront retenues seront déclinées en documents de projet et soumis au Secrétariat Exécutif du Cadre Intégré Renforcé pour financement. A cet effet, le Coordinateur national de l’Unité de mise en œuvre du Cadre intégré, Mohamed Sidibé, multiplie les initiatives pour proposer des projets viables, prenant en compte les besoins de plan d’action et l’urgence de développement durable de notre pays. Le plan d’action de la stratégie restera la source consensuelle de toutes les activités à mener à travers les projets que toutes les structures ou les acteurs voudront réaliser. Cela permettra d’éviter les duplications, d’utiliser les ressources rationnellement et aussi de donner une meilleure visibilité pour le suivi de la stratégie.
B D
Le Républicain 11/03/2011
