Alors qu’il semble que le retour à l’ordre constitutionnel préconisé par la CEDEAO s’enclenche dans notre pays, le HCME estime que la priorité des priorités pour nos nouvelles autorités doit impérativement être la résolution de la crise au Nord du Mali. Pour ce faire, le Haut Conseil prône deux axes stratégiques : tout d’abord la prise en charge des populations déplacées ou réfugiées et, ensuite, la mise hors d’état de nuire des assaillants qui veulent faire sécession dans le Nord de notre pays ou nous imposer leur vision de l’Islam.
Le Président du HCME, Habib Sylla, l’a martelé : il faut mettre fin le plus rapidement possible aux souffrances de nos compatriotes des régions de Tombouctou, Gao et Kidal et adopter toutes les mesures nécessaires pour recouvrer l’intégralité du territoire national, par la négociation ou, au besoin, par la force. Il était accompagné au présidium des premiers responsables du HCME pour les régions ASIE, Afrique Centrale, Afrique de l’Ouest et Europe.
Habib Sylla a expliqué à la presse qu’une délégation du HCME avait été reçue par le Capitaine Amadou Haya Sanogo, auquel elle avait pu faire part de ses préoccupations concernant le sort des Maliens de l’Extérieur et de leurs compatriotes résidant dans le pays. A ceux qui souffrent de la situation au Nord du Mali, il a réitéré, au nom du Haut Conseil, l’assurance que leur soutien ne ferait pas défaut. Un appel à contributions a déjà été lancé en direction de nos expatriés et des comités de collecte de fonds sont déjà opérationnels. C’est dire que l’acheminement des diverses contributions des Maliens de l’Extérieur se fera incessamment
Habib Sylla a aussi parlé de la nouvelle donne créée après le putsch du 22 mars dernier. S’agissant de la réunion récente de Ouagadougou, le Président du HCME n’a aucunement apprécié de voir des Maliens se transporter dans un autre pays pour discuter d’affaires qui auraient dû se résoudre à l’interne. «Ce déplacement dans un pays tiers démontre surtout que certaines personnes veulent exploiter la situation actuelle à leur profit». Habib Sylla a donc profité de l’occasion pour inviter tout un chacun à mettre de côté ses intérêts personnels pour ne se soucier que de l’avenir du Mali. Comment sortir de la crise institutionnelle par le haut ? Pour le HCME, «il faut que les politiques regardent dans la même direction. Mais, si l’on ne se fait pas confiance, si l’on ne se dit pas la vérité en face, nous n’avancerons pas». Sage conseil dont nous espérons qu’il sera entendu de tous les protagonistes!
Ramata Diaouré
Le 22 Septembre 19/04/2012