Lors de la signature du communiqué conjoint entre les Nations Unies et le Mali pour la prévention et la réponse aux violences sexuelles liées au conflit (VSLC), le 1er Mars 2019, Pramila PATTEN, Représentante Spéciale du Secrétaire général des Nations Unies, chargée de la question des violences sexuelles commises en période de conflit avait déclaré : « la signature n’est pas une fin en soi.
C’est l’engagement dans sa mise en œuvre qui importe ».
C’est en ce sens que la MINUSMA à travers le bureau de la Conseillère Principale pour la Protection des Femmes (BCPPF) et le Gouvernement Malien ont coorganisé un atelier du 26 au 28 Octobre 2021 pour valider le plan d’action du communiqué conjoint.
Placé sous la Présidence du ministre de la Défense, le Colonel Sadio CAMARA représentant le Premier ministre, l’atelier a réuni le Représentant de la primature, le Représentant Spécial du Secrétaire Général des Nations Unies (RSSG) de l’ONU au Mali, des représentants des départements ministériels impliqués dans la mise en œuvre du communiqué, des membres des organisations de la société civile ainsi que des représentants de la MINUSMA et des agences des Nations Unies.
Au cours des trois jours de travaux, les participants ont conjugué leurs efforts, afin de traduire les engagements pris lors de la signature du communiqué conjoint en activités budgétisées, en vue d’assurer une réponse institutionnelle holistique à l’épineuse question des violences sexuelles en période de conflit. Le plan d’action validé couvre la période 2022-2024 et contient cinq axes stratégiques. L’on peut citer : la Prévention et la mobilisation communautaire ; la Protection ; l’Accès aux services multisectoriels ; la Lutte contre l’impunité et, le Suivi/évaluation et la coordination.
Une situation qui nécessite l’engagement de tous les acteurs de la lutte contre les VSLC
Le nombre alarmant de cas de violences sexuelles commises dans les zones affectées par le conflit au Mali appelle en effet à une réponse urgente et conjointe de l’Etat Malien, des Nations Unies, ainsi que de la société civile. Depuis janvier 2021, plus de 900 cas ont été signalés par les prestataires de services au Mali, dont près de la moitié concerne des jeunes filles de moins de 18 ans. Alors que la plupart des cas rapportés ont été commis dans le nord et le centre du pays, la récente dégradation sécuritaire au sud du Mali a été prise en compte dans l’élaboration du plan d’action afin de prévenir la survenance de cas dans ces régions, et le cas échéant d’y répondre efficacement.
Lors de la clôture de l’atelier, le représentant du ministère des Affaires étrangères a remis officiellement le plan d’action à Wadidié Founè COULIBALY, le ministre de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille (MPFEF) qui a déclaré que la validation officielle de ce document représente un pas important dans la lutte contre les VSLC. La Ministre a proposé d’être la porte-parole de l’équipe technique ainsi que de toutes les victimes qui attendent réparation. Mme COULIBALY a conclu son allocution en déclarant « Ensemble, nous arriverons à mettre fin à la violence sexuelle en temps de conflit au Mali ».
Le RSSG WANE a tenu à renouveler l’engagement des Nations Unies aux côtés du Mali pour lutter efficacement contre les VSLC et a déclaré que « le plan d’action permettra de contribuer à atteindre l’objectif de zéro cas de VSLC au Mali ». Le ministre de la Sécurité et de la Protection de civile, Daouda Aly MOHAMMEDINE, a validé politiquement le plan d’action en demandant à la MINUSMA d’organiser d’urgence une table ronde pour mobiliser les fonds afin de le mettre en œuvre.
Source : Minusma