Le fichier controversé comporte des doublons, et contient les noms des personnes décédées qui n’ y ont pas été radiés. Or, pour éviter la fraude et organiser des élections transparentes, il faudra nécessairement réviser ce fichier.
Même si la volonté du président ATT est claire et nette de ne pas prolonger son mandat, la réactualisation du fichier électoral en vue d’aboutir à des élections libres et acceptées de tous demande du temps, quand on sait que rien pour le moment n’est entrepris pour son toilettage et des reformes constitutionnelles sont encours. Toute chose qui demandera du temps et le nouveau premier ministre aura du mal à accomplir toutes ses missions d’ici la date des élections. Il faudra attendre à ce que les reformes en cours tant souhaitées par le président de la république soient votées pour qu’on pense enfin à la révision du fichier. Car dans les reformes en cours, il est question de la suppression de la CENI et de la délégation générale aux élections (DGE) qui cèderont la place à l’agence générale aux élections qui sera investie de la lourde et délicate mission d’organiser les élections et de réactualiser le fichier électoral.
Or pour que ses reformes entrent en vigueur, il faudra que le projet passe obligatoirement d’abord par l’assemblée nationale qui après examen, donnera son aval avant que cela soit soumis au référendum dont la date reste encore à préciser. Eu égard à ce retard inquiétant, certains opportunistes de dernière heure ont affiché leur volonté de voir le président ATT prolonger son mandat afin de rendre le fichier fiable. La première tâche du nouveau premier ministre qui a eu pour instruction ferme de la part du président de la république d’organiser les élections, doit s’atteler à se pencher sur la question du fichier afin d’organiser les élections transparentes et crédibles dans le délai imparti, si on veut éviter le chaos pour le pays. Car certains présidents de parti n’accepteront jamais de repousser la date des élections même d’une seconde.
S T T
La Révélation 27/04/2011