C’est un discours offensif, enflammé mais aussi assez décousu, ponctué de pauses. Mouammar Kadhafi apparaît drapé dans une tunique marron devant sa maison bombardée par les Américains en 1986.
Dès les premières phrases, le guide met les choses au clair. Il déclare qu’il ne quittera pas le pays – « celui de ses parents, de ses ancêtres » – que « Mouammar Kadhafi est le chef de la révolution », il le dit en parlant de lui à la troisième personne. Il assure qu’il se battra « jusqu’à la dernière goutte de sang » et qu’il mourra « en martyr ».
Le dirigeant libyen ordonne ensuite à l’armée de reprendre la situation en main. Il affirme que jusqu’ici il n’a pas eu recours à la force, mais qu’il le fera si nécessaire. Pour lui, les manifestants armés sont « passibles de la peine de mort ». Il montre d’ailleurs à ce moment-là son Livre vert, recueil de ses pensées qui sert de Constitution au pays.
Mouammar Kadhafi accuse ces manifestants d’être « des bandes de jeunes rats », « des mercenaires », de vouloir transformer la Libye en « Etat islamique » et menace de « nettoyer le pays » de ses opposants, maison par maison. Une menace assortie notamment d’une référence au massacre de Tiananmen en Chine, en 1989, quand l’armée chinoise avait réprimé dans le sang les manifestations de Pékin.
Le dirigeant libyen lance aussi un appel à ses partisans. Il leur demande de descendre dans les rues demain (mercredi 22 février) pour le soutenir, de créer de nouveaux comités de défense de la révolution pour « capturer les rats ».
Rfi 23/02/2011