Cette opération qui n’a fait que déplacer le danger environnemental surtout qu’on ne sait rien de ceux qui ont commandité ce nouveau trafic en dehors du numéro d’immatriculation AE 1017 MD de la benne utilisée.
Les signes du danger de mort marqués sur des emballages et la découverte de masques usagés dans ces ordures auraient attiré l’attention des habitants qui n’ont jusque-là pu identifier l’auteur de l’acte. Une affaire qui rappelle celle de « Probo Koala », ce bateau russe battant pavillon panaméen dont les déchets toxiques versé à Abidjan ont fait des dizaines de pertes en vie humaines et des catastrophes écologiques énormes en août 2006 en Côte d’Ivoire.
Les déchets industriels d’environ 5 tonnes découverts sur le bas-côté de la route qui relie le village de Touréla à celui de Kabala suscitaient des interrogations et des inquiétudes. Et les habitants des deux villages, pris de peur, se demandaient sur l’identité des individus qui ont osé déverser ces déchets en cet endroit. « S’agit-il des résidus industriels d’une usine de la place ou de déchets toxiques d’une firme étrangère », se demandait-on ? On n’aura certainement pas une réponse à cette question puisque des personnes non encore identifiées ont transporté le weekend dernier nuitamment les déchets en cause vers une destination inconnue. On a pu seulement relever le numéro d’immatriculation AE 1017 MD de la benne utilisée pour déplacer le danger sur un autre lieu certainement moins visible.
En tout état de cause, cette affaire rappelle un autre scandale qui a secoué en août 2006 l’Afrique en général et en particulier la Côte d’ivoire où un bateau russe battant pavillon panaméen dont les déchets toxiques versé à Abidjan qui ont fait des dizaines de pertes en vie humaines et des catastrophes écologiques.
Les déchets en question sont composés de porcelaines cassés, des boules de verre, des emballages en plastiques sur lesquels sont mentionnées des mises en gardes strictes en anglais, des masques (protège-nez) usagés, des restes de poudres blanches… Pour des habitants des villages de Kabala, Touréla et N’Golobougou, il ne s’agit pourtant pas d’un simple fait divers. Au contraire, disent-ils, la dangerosité des déchets est évidente dans la mesures où ils sont déversés sur le lit du fleuve Niger, à quelques encablures du lycée sportif Ousmane Traoré et du site du nouveau campus universitaire de N’Golobougou.
Cette affaire interpelle plusieurs services publics à savoir la direction du Contrôle des pollutions et des nuisances qui semble ignorer le scandale. Idem pour le ministère de l’Environnement et de l’Assainissement.
Ousmane Daou,
L’ Indicateur Renouveau 06/07/2011