Mais le même jour, en fin d’après midi, le général burkinabè Gilbert Diendiéré, chef d’état-major particulier de la présidence burkinabè, déclarait à la presse, à l’issue d’une réunion de crise à Ouagadougou : « Nous venons de retrouver l’avion algérien. L’épave a été localisée […] à 50 kilomètres au nord de la frontière du Burkina Faso », dans la zone malienne de Gossi. Les autorités burkinabè, venaient de localisé l’avion sur le territoire malien à 80 kilomètres au sud-est de Gossi, à la frontière avec le Burkina Faso, dans une zone de plaines et de marécages. La trouvaille burkinabé se traduisait par le président IBK en dérision. Sur la base de quelle information notre président a pu faire une telle déclaration pour paraître ‘’ridicule’’ aux yeux du monde ?
Vendredi soir, le ministre de l’Equipement, des Transports et du désenclavement a solennellement annoncé à la télévision nationale, une visite du président de la République sur le site du crash. Mais la télévision a montré IBK à l’aéroport de Gao avec un chapeau. IBK ne s’est rendu qu’à Gao. Déjà le jeudi soir, c’est du Burkina Faso que nous viennent les premières images des lieux du drame.
Et le vendredi 25 juillet 2014, le Président du Faso, Blaise Compaoré s’est rendu sur les lieux du crash du MD 83 de la compagnie aérienne Air Algérie en territoire malien, entre les mares Boulikessi et Teberemte, dans le Ghourma malien (région de Tombouctou). Une zone marécageuse entre mares et oueds, bien loin de Kidal et d’Aguel Hoc. On a essuyé le camouflet de voir Blaise à Boulikessi et le président IBK à Gao. IBK ne s’est pas rendu sur les lieux du crash. C’est simplement ridicule. On a eu droit qu’à une interview du président de la république, habillé en touriste, à l’aéroport de Gao, et qui s’est d’ailleurs excusé auprès de la population de Gao pour son « voyage très rapide », qui ne lui a pas permis d’être en contact avec elle. Contrairement à IBK, le président burkinabé, Blaise Compaoré, apparait sur plusieurs photographies ramenées du site du crash : avec des bérets rouges burkinabés, des militaires français, des casques bleus, des gendarmes et officiels locaux maliens.
B. Daou
Source: Lerepublicainmali 2014-07-31 06:54:26