Les troupes de la MSMA sont-elles enfin en train de mesurer le danger que représente la présence des terroristes du MNLA à Kidal avec armes et munitions? On peut désormais répondre par l’affirmative. Après que certains partis aient fait de la libération de Kidal une condition à leur participation à la prochaine présidentielle, la MISMA veut enfin en finir avec la confusion.
A la suite du Président de la Commission de la CEDEAO, Kadré Désiré Ouédrago, qui a reconnu devant la presse que le statut actuel de Kidal constituait un obstacle à la tenue de la présidentielle, le porte-parole de la MISMA s’est exprimé dans le même sens. Non sans reconnaître tout de même qu’à la MISMA, le MNLA n’est pas encore considéré comme un groupe terroriste.
«On ne nous a jamais dit à la MISMA que le MNLA était un groupe terroriste. Pour nous, ce sont des Maliens qui sont à Kidal. Il n y a que l’armée malienne qui peut les désarmer. Ce n’est pas à la MISMA de déterminer les stratégies de désarmement du MNLA» a précisé le Colonel Yao Adjoumani.
Au plan militaire, les forces de la MISMA sont désormais présentes à Tombouctou, où elles ont remplacé la force Serval, et à Goundam. D’autres déploiements ou redéploiements sont en cours, selon le Colonel Yao Adjoumani, pour éviter tout retour des terroristes et narcotrafiquants.
Au plan humanitaire, le porte-parole de la MISMA, se fondant sur les chiffres des organisations humanitaires, a noté avec satisfaction qu’environ 15 000 déplacés internes, principalement de Gao et Tombouctou, ont volontairement regagné leur ville.
Yaya Samaké
Le 22 Septembre 2013-04-25 05:10:36