«Depuis quelques mois, des rumeurs circulent sur beaucoup de choses. Il faut faire très attention et ne pas créer de climat d’insécurité ou des tensions entre les différentes communautés, qui veulent se développer et vivre dans la paix. Je sais que cela ne va pas plaire à certaines personnes, mais il ne faut pas que des gens mal intentionnés viennent semer la zizanie avec des armes dans notre pays. Nous sommes des fils de ce pays et nous avons nos familles qui y vivent. Nous voulons les protéger et faire savoir à tous que la couleur de notre drapeau est le Vert, le Jaune et le Rouge. Aucun autre drapeau ne sera hissé sur les plus de 1 241 000 km2 que compte le Mali. Ceux qui voudront attribuer un autre drapeau au Mali devront marcher sur les cadavres des cadres et militaires Imghad» a martelé le Colonel-Major Gamou.
S’agissant des ressortissants maliens fuyant les combats en Libye, Gamou n’a pas manqué de souligner «qu’ils seront accueillis dans les règles de l’art». «Nous serons là, nuit et jour, pour veiller au retour des Maliens venus de Libye, qui veulent vivre avec nous dans la paix et la sécurité, tout en œuvrant pour le développement de la communauté. Nous n’accepterons pas de division ou de parti-pris. Nous n’accepterons pas ceux qui voudront détourner nos jeunes du droit chemin» a-t-il ajouté.
Auparavant, c’est Hamzata Ould Dada, assurant l’intérim du Coordinateur de la Communauté Imghad, qui avait exhorté les uns et les autres à s’unir autour du même idéal, afin que le cercle de Tessalit se développe dans la paix et la quiétude. Rejoint, un peu plus tard, dans ses propos par Homéni Belco Maïga, du Haut Conseil des Collectivités. De fait, le rendez-vous d’Elouiwij a enregistré un riche parterre de cadres et surtout de «Républicains» en provenance de Bamako, de Tessalit, de Kidal, d’Algerie…
On pouvait dans la foule remarquer les présences de Daouda Maïga, Amar Ag Baye, Malick Cherif, Attaher Ag Ignan, Barka Ag Bidari et le Docteur Akori qui a, d’ailleurs, été plébiscité par ses pairs pour les législatives prochaines dans le cercle de Tessalit. Sur ce point précis, nous reviendrons largement, dans une interview qui sera publiée dans notre édition de jeudi prochain.
Comme on peut le constater, les problèmes de paix et de sécurité dans la région de Kidal sont d’actualité et ont été débattus, avec d’importantes recommandations. Espérons que celles-ci ne resteront pas lettre morte et qu’elles seront appliquées avec la dernière rigueur. Comme l’ont souhaité de nombreux chefs de fractions, vendredi dernier.
Paul Mben,
Le 22 Septembre 08/10/2011