Le CNT a voté à l’unanimité la loi de finances pour l’exercice 2023. Mais, le ministre argentier de l’Etat n’a pas caché les défis importants de l’exécution de ce budget plus déficitaire que le précédent.
Le CNT a adopté de la loi de Finances 2023 ce jeudi 1er décembre 2022 (1re partie et 2e partie). Présenté par le ministère de l’Économie et des Finances, il s’agit du sixième budget en mode programme.
Les prévisions de recettes budgétaires pour l’exercice 2023 s’élèvent à 2 199, 908 milliards de francs CFA contre 1 982,440 milliards de francs CFA dans la loi de finances rectifiée 2022, soit une augmentation de 217,467 milliards de francs CFA, correspondant à une hausse de 10,97%.
Les prévisions de dépenses budgétaires pour l’exercice 2023 s’élèvent à 2 895,903 milliards de francs CFA contre 2 647,028 milliards de francs CFA dans la loi de finances rectifiée 2022, soit une hausse de 248,874 milliards de francs CFA, soit une progression de 9,40%.
Le Budget 2023 présente un déficit global de 695,995 milliards de FCFA contre 664,588 milliards de FCFA dans la loi de finances rectifiée 2022, soit une augmentation de 4,73%.
A l’issue des travaux, le ministre de l’Economie et des Finances a remercié l’ensemble des acteurs du processus budgétaire pour les efforts consentis ayant abouti à l’adoption du projet de loi de Finances 2023.
Il n’a pas manqué d’évoquer les difficultés de l’heure. «Nous sommes dans une situation de crise… », avec « des ressources qui sont assez rares et des dépenses qui sont de plus en plus nécessaires et incompressibles », a-t-il indiqué. Avant de souligner : « Nous mesurons toute la responsabilité qui est la nôtre aujourd’hui en matière de recherche de ressources intérieures et extérieures afin de pouvoir améliorer davantage l’exécution des dépenses. Compte tenu de la rareté des appuis budgétaires depuis un certain temps et même des appuis sectoriels de la part des partenaires techniques et financiers, nous sommes dans l’obligation d’imaginer et d’inventer toutes les voies et moyens permettant d’améliorer les recettes de l’Etat, notamment les recettes intérieures. Malgré des difficultés liées à l’insécurité qui faisait au départ qu’on perdait plus de 4% du PIB en termes recettes fiscales, nous étions obligés de trouver toutes les voies et moyens permettant de rendre plus efficace notre appareil d’amélioration des recettes ».
Il faut préciser que les dotations budgétaires de la présidence de la République et celles du CNT ont enregistré des augmentations significatives. Ce qui suscite bien des appréhensions chez les observateurs.
Bruno D SEGBEDJI