Paris – Le ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius, 69 ans, a annoncé mercredi son départ du gouvernement pour prendre en mars la présidence du Conseil constitutionnel, ouvrant la voie à un remaniement gouvernemental en France.
Parmi les noms évoqués pour lui succéder figurent ceux de Ségolène Royal, ex-compagne de François Hollande et ministre de l’Ecologie, Elisabeth Guigou, présidente de la commission des Affaires étrangères de l’Assemblée nationale, Jean-Marc Ayrault, ex-Premier ministre, et Matthias Fekl, secrétaire d’Etat au Commerce extérieur.
Aux journalistes qui lui demandaient s’il s’agissait de sa dernière participation au Conseil des ministres hebdomadaire qui se tient habituellement le mercredi, Laurent Fabius a simplement répondu Oui.
Dans la foulée, le gouvernement a confirmé que le président François Hollande avait annoncé le choix de ce ministre pour diriger pendant neuf ans le Conseil constitutionnel, un poste à pourvoir en mars.
Le départ de Laurent Fabius des Affaires étrangères n’est pas une surprise. Son nom était cité régulièrement depuis fin 2015 pour prendre la présidence du Conseil constitutionnel.
Lors d’une rencontre mercredi avec des journalistes, Laurent Fabius a précisé qu’il continuerait jusqu’à novembre à présider la COP21, la conférence de l’ONU sur le climat.
Il n’y a pas d’incompatibilité avec le Conseil constitutionnel, a-t-il estimé. La présidence de la COP doit être transmise en novembre au Maroc. En 2015, Laurent Fabius avait permis l’adoption à Paris d’un accord mondial de lutte contre le réchauffement climatique.
Le départ de Laurent Fabius marque le premier signal d’un remaniement attendu d’ici la fin de la semaine du gouvernement socialiste au pouvoir à Paris, que François Hollande prépare en vue de l’élection présidentielle de 2017.
Dans la perspective de ce scrutin, le chef de l’Etat cherche à élargir sa majorité gouvernementale sans renier ses orientations libérales et sécuritaires, contestées à gauche.
(©AFP / 10 février 2016 12h57)