Le beignet en vedette pour la rupture du jeûne des Maliens Un commerce rentable durant le mois de ramadan

Au Mali (comme dans plusieurs pays africains) on rencontre des vendeuses de beignets appelés « frou-frou » dans les carrefours et au bord des routes, très tôt le matin à la recherche de leur pain quotidien. Cet aliment est très prisé pour rompre le jeûne…

Préparé à base du mil ou du riz, le beignet est cité parmi les aliments les plus consommés par les jeûneurs durant le mois de ramadan dans notre pays. Ce petit commerce, à en croire ces acteurs, est une activité rentable pendant le mois béni de ramadan.

A Bamako, vers 16 heures, les rues et les carrefours sont occupés par les vendeuses de ramadan, surtout celles des beignets. Si le mois de ramadan paralyse certaines activités génératrices de revenus, c’est le moment idéal pour les vendeuses de beignet de se frotter les mains.

Nous sommes à Lafiabougou, où nous avons rencontré une vielle dame, du nom de Sira Diarra, vendeuse de beignets. « Je suis vendeuse de beignet, de sauce de tête et pattes de bœuf depuis plus de 20ans. Quand je me suis marié mon mari n’avait pas beaucoup de moyen j’ai commencé par la vente des petits commerces avant de voir claire dans la vente de beignet. Et, aujourd’hui, j’ai tout eu dans cette vente et surtout pendant les mois de carême, mon chiffre d’affaires s’accroit de jour en jour » nous déclaretelle

Selon Sira, la population aime cet aliment pendant la rupture du jeûne. C’est pourquoi, ce mois est le meilleur et les clients affluent beaucoup « souvent entre 17 heures et 18 heures, les clients viennent se croiser et l’affluence devient de plus en plus grande » confie-t-elle

Il y a des clients qui ne demandent que les beignets et d’autres veulent avec sauce de tête ou de pattes de bœuf. Faire le ramadan sans beignet est presque impossible pour certains de ses clients.

  1. Kassogué nous déclare : « Je suis un client fidèle de Sira depuis des années. J’achète ses beignets et sauce et je double ma consommation en ce mois de carême, car toute la famille en prend à la rupture. Il y a de l’hygiène dans son travail et son beignet est bon et c’est plus économique »

Salimata Diallo, consommatrice, pense que nous devrons consommer les aliments faits chez nous ici au Mali, que c’est mieux de consommer ailleurs. C’est pourquoi elle consomme les beignets à la rupture depuis des années.

Ibrahim Sanogo, comme beaucoup de consommateurs, va à la recherche de beignet chaque jour, pendant ce mois de ramadan. « J’achète le beignet tous les jours, pour ma rupture une heure avant l’heure de la rupture pendant le mois de ramadan, c’est économique et toute la famille en raffole », dit-il.

Moussa Coulibaly, un autre amateur de beignet, confie avoir fait son choix en fonction de sa bourse.  « Je mange les beignets au petit déjeuner et à la rupture depuis plus de 15 ans. C’est moins cher par rapport au gâteau fabriqué dans les pâtisseries, car je ne dépense que 200F ». Comme pour dire qu’il faut vivre avec les moyens de sa politique. Une politique qui profite aux vendeuses de ces beignets fortement consommés par ces temps du jeûne du ramadan et surtout de vie chère. Mama KEITA (stagiaire)