Plus de 150 millions de F Cfa d’indemnités seront versés à sept députés qui ont pris les armes contre le Mali
Dans les prochains jours, sept députés ayant pris les armes contre le Mali dans la crise de 2012, vont percevoir plus de 150 millions de F Cfa pour rappel d’indemnités, selon notre confrère l’Indépendant qui assimile l’acte à une prime contre l’impunité. A cet effet, le collectif budgétaire sera bientôt voté à l’Assemblée Nationale et coûtera au budget 2016 une augmentation en dépense de près de 150 millions de F Cfa.
Les Scandales financiers sont monnaie courante au Mali. Et l’Assemblée nationale n’échappe pas à ce phénomène. Pour preuve, le journal l’Indépendant titrait à la UNE de sa parution d’hier que sept députés «anciens rebelles» recevront bientôt plus de 150 millions de F Cfa comme indemnité. Notre confrère indique que sur proposition solennel en février 2012 par l’honorable Pr Dioncouda Traoré, de suspendre le paiement des indemnités et salaires des députés qui ont rejoint le rang de la rébellion, cette proposition fût publiquement prise et appliquée par l’honorable Younoussi Touré qui assurait la destinée de l’hémicycle à compter de mars 2012.
Selon notre confrère, cette suspension concernait sept députés rebelles à savoir entre autres Algabass Ag Intalla, Mohamed Ag Intalla, Ibrahim Ag Assaleh, Deity Ag Sidimou, Sala Ag Albekaye, Mohamed Ag Bibi. D’après des informations au sein de l’institution parlementaire, le parlement examinera bientôt le collectif budgétaire 2016 pour donner quitus à l’exécutif d’accomplir des dépassements de crédits et d’autres ajustements dans l’exécution du budget de cette année 2016.
Ces modifications, selon le journal, seront une sorte de prime à la rébellion qui consiste à revenir sur la décision de suspendre les indemnités des députés transformés rebelles. « L’Etat malien, à travers le ministère de l’économie et des finances, s’estime devoir payer ce rappel d’indemnités à ces anciens députés entrés en rébellion pour un montant total dépassant 150 millions de nos francs ».
L’annonce de l’examen et du vote du collectif budgétaire dans les prochains jours, touchera divers chapitres de dépenses liées à la mise en œuvre de l’accord pour la paix et la réconciliation au Mali issu du processus d’Alger. Le «collectif budgétaire» encore appelé loi de finance rectificative, permet de modifier, de manière significative, en cours d’année, les dispositions de la loi de finances initiales (LFI) notamment le plafond des dépenses du budget de l’Etat et les données générales de l’équilibre budgétaire.
Sidiki Adama Dembélé,