L’Alliance pour la Solidarité au Mali/Convergence des Forces Patriotiques (ASMA/CFP), du
Premier ministre Soumeylou Boubèye Maïga enregistre des adhésions d'hommes
politiques venus de tous les horizons, depuis la fin de l'élection présidentielle 2018. Ces
vagues d'adhésion traduisent le manque de conviction et l'opportunisme de nos hommes
politiques qui ne se soucient point du bien-être des populations.
Depuis sa création en 2013, la formation politique du Premier ministre Soumeylou Boubeye
Maïga, l'ASMA-CFP (l'alliance pour la solidarité au Mali/convergence des forces
patriotiques), ne s'est jamais mieux porté politiquement que ces deux derniers mois. En
effet, il y a une semaine, le 1er vice-président de l'ASMA-CFP, Amadou Baba Cissé annonçait,
à la faveur de la conférence de section du parti en commune III du district de Bamako, que
sa formation politique était passée de 145 à 300 conseillers et de 4 à 21 députés, en 2 mois
environ. Ces vagues d'adhésions qui ne sont pas liées à un changement de doctrine politique
de l''ASMA-CFP, s'expliquent par le poste stratégique de Premier ministre qu'occupe
actuellement le président du parti, Soumeylou Boubèye Maïga. Depuis la fin de l'élection
présidentielle de juillet-août 2018, dans notre politique, l'ASMA-CFP est devenue la
destination prisée de certains hommes politiques, venus de tous les horizons.
Dans notre pays, il est fréquent de voir nos hommes et femmes politiques quitter un parti
politique pour un autre, soit en fonction des opportunités qu'offre ce dernier de gérer les
affaires de l'Etat, soit pour se protéger d'éventuels ennuis judiciaires dans lesquels ils
seraient empêtrés. Actuellement, si les uns viennent à l'ASMA-CFP pour bénéficier des
avantages qu'ils pourront y avoir grâce au poste de Premier ministre occupé par le
président de ce parti, d'autres y adhèrent par crainte d'avoir à faire avec la justice à cause de
leur passé. Dans ces conditions, l'ASMA-CFP du Premier ministre, Soumeylou Boubeye
Maïga, est bien partie pour enregistrer davantage d'adhésions tant que ce dernier restera
chef du gouvernement. Ce phénomène qui consiste à adhérer à une formation politique dès
qu'elle arrive aux affaires, relève de l'opportunisme de nos hommes politiques sans
conviction qui ne voient que leurs propres intérêts au détriment du peuple en
souffrance. Dans le domaine sportif cela s’appelle dopage. Une pratique prohibée.
Seulement qu’au Mali, l’opportunisme et le dopage politiques demeurent de bons leviers
pour se faire une place de choix.
Abdrahamane Diamouténé
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