L’Angola fait déjà un pas vers les quarts, contre le Burkina Faso

De notre envoyé spécial à Malabo

Le sélectionneur Burkinabé, Paulo Duarte, estimait il y a quelques jours qu’une victoire lors de cette première rencontre équivaudrait à 80% du chemin à parcourir pour atteindre les quarts de finale. Il avait sans doute raison mais, malheureusement pour lui, son équipe n’en a pas tiré les conséquences.

Cette rencontre a débuté tambour-battant, Burkinabè et Angolais tentant de faire la différence dans les premières minutes. Mais ces fameuses premières minutes sont surtout marquées par les errances techniques des deux équipes. La première mi-temps, bien que rythmée, ne donne pas grand-chose en terme de jeu puisqu’aucune des deux sélections ne parvient à cadrer la moindre frappe. Pourtant, tant la star de l’équipe des Palancas Negras, Manucho, que les vedettes des Etalons tentent des percées dans les surfaces adverses. Le manque de clairvoyance et des défaillances dans les derniers gestes techniques empêchent l’un ou l’autre camp de prendre l’avantage. Il a finalement fallu attendre la seconde période pour enfin voir un jeu abouti d’un côté comme de l’autre.

L’Angola gagne en deuxième mi-temps

Ce sont les Angolais qui ouvrent le score. Da Costa, très remuant depuis le début de la rencontre, récupère un ballon mal dégagé sur l’aile gauche par Bakary Koné. Il dribble son vis-à-vis en entrant dans la surface et place une superbe frappe croisée du pied gauche qui vient se loger dans le petit filet du but burkinabè gardé par Daouda Diakité (0-1, 48e). Dès lors, le match est vraiment lancé. Les Etalons ne veulent pas en rester là et commencent à se montrer plus dangereux, s’exposant aux contres des Palancas Negras. A la 50eme minute, Alain Traoré égalise sur un superbe coup-franc enroulé qui se loge dans le petit filet du second poteau (1-1, 57e).

Le match est désormais ouvert. Djakaridja Koné, peu en verve ce soir, se trompe en cherchant à dégager un ballon de sa surface. Manucho en profite pour récupérer le cuir et placer une frappe du pied gauche sur laquelle Daouda Diakité ne peut rien faire (1-2, 68e). Décidément, les erreurs défensives coûtent très chers aux Etalons. Paulo Duarte, le sélectionneur burkinabè, avait évoqué ce problème dans les jours précédant la rencontre. Il compte trop d’absent dans ce secteur.

Mission presque impossible pour le Burkina Faso

Les Etalons ne baissent pas pour autant les bras. A la 81e minute Charles Kaboré place un très bon centre devant le but pour la tête de Dagano. Ce dernier cadre la balle, mais Carlos Alberto Fernandez, le gardien angolais, est parfaitement placé et la bloque des deux mains. On s’achemine alors vers la fin de la rencontre avec une victoire inespérée, mais pourtant pas si surprenante, des Palancas Negras. Et si, comme le disait Paulo Duarte il y a quelques jours, une victoire ce soir était un énorme pas en direction des quarts de finale, ces trois points glanés par les Angolais pourraient bien mettre un terme aux aspirations des Etalons dans cette compétition.

Dagano, en toute fin de rencontre a l’occasion de remettre les deux équipes à égalité mais il manque totalement sa frappe alors qu’il n’était qu’à trois ou quatre mètres de la cage adverse. Décidément les Etalons n’étaient pas dans un bon jour. Jeudi prochain, le 26 janvier, ils devront absolument battre la Côte d’Ivoire pour entretenir l’espoir d’une qualification pour ces quarts de finale. Une mission compliquée. Mais dans un derby, tout est permis.

 

Par Romain Lemaresquier