Cette déclaration a été faite à la faveur d’un sit in co – organisé par l’ADEMA et son ennemi juré, l’URD, et ses alliés du PARENA et du FARE au Tribunal de Première instance de la Commune II de Bamako, consécutif au rejet de la liste ADEMA aux Communales par la justice.
Cette dernière a également rejeté la liste URD, PARENA et FARE, ce qui a fait que l’ADEMA, membre de la majorité présidentielle, et les partis de l’opposition concernés se sont retrouvés dans une alliance de fait.
Aussi ont-ils réussi à mobiliser leurs militants, sortis massivement pour dénoncer l’annulation de leurs listes respectives. S’adressant à la foule, l’ancien ministre de la Solidarité, le très bouillant Sékou Diakité, a déclaré «Nous sommes là aujourd’hui pour manifester notre mécontentement concernant l’annulation de nos listes aux élections communales prochaines en Commune II.
Ce verdict n’est nullement conforme au droit. Nous disons honte au juge Fousseyni Traoré, honte à tous les juges corrompus de ce pays. Le peuple malien, après 23 ans de dictature, lors de la Conférence nationale, avait dit de confier la place de 3ème pouvoir à la justice. Sans justice, pas de démocratie, sans justice, c’est la loi de la jungle».
Il a assuré ses militants qu’ils pouvaient considérer que ces listes sont bel et bien en compétition, car les différents partis ont interjeté appel. «Tous les juges ne sont pas mauvais. Nous faisons confiance à notre justice. S’il plait à Dieu, ces listes seront validées».
Sékou Diakité a aussi fait savoir que sans l’ADEMA, l’URD, le PARENA et le MPR, il est difficile d’aller aux élections en Commune II. Quant au Secrétaire général de la Jeunesse URD, Abdrahamane Diarra, il dira: «si ces listes ne sont pas remises à leur place, il n’y aura pas d’élections». La Conseillère municipale de la Commune II Salimata Keita a demandé à toutes les femmes de se mobiliser pour gagner cette bataille.
La rentrée politique de l’ADEMA-PASJ de la Commune II de Bamako avait précédé ce sit in. Elle a largement été consacrée au retour officiel de Sékou Diakité dans sa famille d’origine. L’ancien exilé à la CODEM, dont l’instinct grégaire lui a certainement prôné de rejoindre l’essaim d’abeilles, a placé son retour sous le signe de l’unité, de la cohésion et de la refondation de sa section, dans un élan de rassemblement avec tous les militants.
Sékou Diakité est certainement revenu à l’ADEMA parce qu’il est trop tôt pour lui de mourir politiquement. «Quitter et revenir à l’ADEMA, tel devait être mon destin», a d’ailleurs dit l’ancien ministre.
Adama Bamba
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