Quelques bonnes pratiques sont connues comme celles relatives à l’utilisation des technologies de l’information et de la communication (TIC), la qualité de l’enseignement et de la recherche, la gestion des institutions et l’élargissement de l’accès. Ces bonnes pratiques enregistrées par les établissements d’enseignement supérieur en Afrique ont été saluées lors de la Conférence mondiale de 2009 sur l’enseignement supérieur. Au cours des dix dernières années les Ministres africains de l’Education ont lancé plusieurs appels lors des réunions régionales et mondiales pour assurer la durabilité de telles améliorations et pratiques exemplaires.
Au cours des deux dernières décennies, de nombreuses organisations régionales ont investi dans la revitalisation et le développement de leurs systèmes d’enseignement supérieur afin de bénéficier des opportunités offertes par l’économie de la connaissance. Au nombre de ces efforts, on note le partenariat et le financement offerts par Groupe de travail sur l’enseignement supérieur de l’Association pour le Développement de l’Education en Afrique (ADEA), la mise en œuvre du processus de Bologne au sein de l’Union européenne et au-delà, et la stratégie d’harmonisation de l’enseignement supérieur en Afrique conçue par l’Union africaine.
C’est dans cette perspective que l’Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA) a accordé un financement à l’UNESCO pour renforcer les capacités de mise en œuvre de la réforme « Licence-Master-Doctorat » (LMD) dans les pays membres de l’Union, à travers l’utilisation des TIC. Le projet est mis en œuvre sous la coordination du Bureau multi pays de Bamako, en étroite collaboration avec le secteur de la communication et de l’information et le secteur de l’éducation de l’UNESCO. En prélude à son lancement qui aura lieu du 5 au 8 septembre, les responsables de l’Unesco ont donné une conférence de presse à l’hôtel Salam le 2 septembre dernier. Les conférenciers étaient le Pr Juma Shabani, Directeur Bureau multi-pays Unesco- Bamako ; Ali Daou chargé des Sciences sociales de l’Unesco et le Pr Youssouf Dembélé, président de la commission nationale Unesco.
Cette conférence verra la participation des Chefs d’Etat et de gouvernement des États membres de l’UEMOA, des ministres de l’enseignement supérieur des États membres de l’UEMOA, des ministres des TIC/Nouvelles technologies des États membres de l’UEMOA, des Chefs d’établissements d’enseignement supérieur des États membres de l’UEMOA ; des ministres de l’Éducation/Enseignement supérieur d’autres pays africains ; des Chefs d’établissements d’enseignement supérieur d’autres pays africains ; des Chefs d’agences d’assurance qualité en Afrique ; des partenaires de l’enseignement supérieur en Afrique ; des experts en matière de TIC, enseignement et recherche dans l’enseignement supérieur ; des étudiants.
L’objectif global de ce projet est de renforcer les capacités des établissements d’enseignement supérieur et des centres d’excellence dans les pays membres de l’UEMOA en vue de faciliter la mise en œuvre effective de la réforme LMD. Le projet est conçu comme un ensemble minimum intégré d’activités qui comprend quatre composantes qui sont le renforcement des capacités sur l’utilisation des technologies d’information et de communication; le renforcement des capacités pour assurer une pédagogie universitaire efficace; le renforcement des capacités en matière d’accréditation et d’assurance qualité; et le renforcement des capacités de la recherche.
Toutes les communautés économiques régionales d’Afrique disposent d’institutions d’’enseignement supérieur qui ont développé des pratiques exemplaires dans les domaines prioritaires couverts par le projet. La conférence vise à faire le point sur ces bonnes pratiques et partager les expériences pour lesquelles des leçons peuvent être apprises pour assurer une mise en œuvre efficace du projet financé par l’UEMOA. La conférence analysera également la gestion du système de transfert de crédits dans le cadre de la réforme LMD dans un contexte plus large d’un système de transfert de crédits en Afrique.
La conférence se concentrera aussi sur deux initiatives à savoir l’Initiative globale de l’UNESCO sur l’éducation des filles et l’autonomisation des femmes et celle portant sur les sociétés du savoir avec un accent particulier sur l’utilisation des TIC pour favoriser l’éducation de qualité dans une société du savoir. La conférence tirera les leçons de l’expérience de certains pays et institutions pour assurer une mise en œuvre efficace du projet du Bureau multi pays de Bamako financé par l’UEMOA.
B. Daou
Le Républicain 05/09/2011