Tous les deux ans, l’ODHD produit un rapport national de ce type, dont le thème est toujours lié au contexte économique, social et économique de notre pays. Le RNDH est issu d’un processus participatif entre les différentes structures de l’Observatoire, réunies au sein d’un Comité scientifique.
Le RNDH 2014 compile les résultats obtenus par le Mali en matière de gouvernance (politique, socio-économique, sécuritaire…) et fait une analyse des processus de résilience mis en œuvre après les graves crises, institutionnelle et sécuritaire, qu’il a subies en 2012.
Le ministre Konaté, en remerciant l’ODHD et tous ses partenaires techniques et financiers, en premier lieu le PNUD, a loué la qualité du rapport, rappelant les priorités actuelles du Gouvernement du Mali, intégrité du territoire, sécurité des biens et des personnes, réconciliation, consolidation de la cohésion sociale, refondation de l’organisation de l’Etat, approfondissement de la démocratie et instauration d’une économie émergente.
Le choix du thème, ajoutera-t-il, est on ne peut plus pertinent lorsque l’on sait l’importance de la bonne gouvernance, pour plus de cohésion, de pertinence, d’efficacité, d’efficience et d’impact dans les politiques et les stratégies de développement.
Le RNDH 2014 propose une analyse fine des liens entre gouvernance et indicateurs de développement humain. Il dresse un état des lieux de ceux-ci et traite de cette problématique sous les différents régimes qu’a connus le Mali et des modes de résiliences développés après la crise de 2012.
Ainsi, en matière de démocratie, on peut noter d’importants acquis mais aussi des faiblesses, comme un déséquilibre en faveur de l’Exécutif, la corruption, la mauvaise perception par les citoyens de l’Administration, la faible représentativité de certains partis politiques et les carences en termes de capacités dans le monde de la presse et dans la société civile.
Les différents programmes de lutte contre la pauvreté n’ont pas produit les résultats escomptés en termes de croissance économique et de réduction de la pauvreté. Le secteur de l’éducation, malgré des résultats quantitatifs meilleurs, ne brille guère par sa qualité.
Concernant la sécurité nationale, selon le RNDH 2014, «les accords signés depuis 1990, à la suite des négociations, et leur application, même timide, ont été largement interprétés comme le signe de la faiblesse de l’Etat malien à contenir les menaces. S’ils ont permis d’apaiser momentanément la fronde, il faut noter que certaines de leurs causes ont fini par saper les fondements de la République du Mali».
Au finish, les spécialistes de l’ODHD – LCP formulent de nombreuses recommandations au Gouvernement, à l’Assemblée Nationale, aux partis, à la société civile et aux PTF du Mali, pour améliorer sa gouvernance politique, économique, sociale et sécuritaire.
Ramata Diaouré
Source: Le 22 Septembre 2015-01-28 18:24:09