Le Projet Bonne Lecture, qui a été toujours été une préoccupation du gouvernement pour promouvoir la lecture au niveau du second cycle, a enfin vu officiellement le jour, le 19 mars 2012. D’une durée de cinq ans (2011 – 2015), il est entièrement financé par le gouvernement américain par l’entremise de l’USAID, à travers Save the Children, une organisation non gouvernementale qui œuvre pour des changements durables dans la vie des enfants dans le monde, avec des interventions ciblées dans les domaines de la santé, de l’éducation, de la nutrition et de la protection, qui exécute le projet.
Save the Children est techniquement appuyé par School and Management Systems International, pour un coût total d’environ 10 milliards de Fcfa. Le projet met l’accent sur l’amélioration des compétences en lecture des élèves du second cycle de l’enseignement fondamental. Cinq régions sont ciblées pour l’exécution, celles de Ségou, de Mopti, de Sikasso, de Koulikoro et de Kayes. Mais ce sont les trois premières régions qui ont été retenues pour la Phase Une.
Comme bénéficiaires directs du projet, l’on compte 240 000 élèves, 600 enseignants, 600 directeurs d’écoles, 180 encadreurs et 6 000 membres des comités de gestion et Associations des Parents d’Elèves, etc. De manière indirecte, 150 000 élèves seront eux aussi concernés, dans 600 écoles des régions retenues. Le Directeur de Save the Children a remercié l’Usaid pour avoir porté son choix sur son organisation, avant d’exprimer sa reconnaissance au gouvernement malien pour le soutien et Ie partenariat dynamique qu’il a permis de créer autour de cet important projet.
Pour sa part, Mme Rebecca Black a rappelé que ce projet s’inscrivait en droite ligne dans la stratégie de l’Usaid «Amélioration des compétences en lecture de 100 millions d’élèves dans les classes de l’éducation primaire». Autrement dit, il s’agit d’appuyer le Mali à développer un système éducatif national compétitif, afin d’apporter une réponse concrète et appropriée aux différents défis auxquels ce système est confronté à ce niveau de l’enseignement fondamental.
Le Ministre de l’éducation s’est quant à lui déclaré convaincu que le projet «Lire pour Apprendre» contribuera à améliorer l’environnement scolaire en créant les conditions nécessaires à l’apprentissage au sein des communautés scolaires, en augmentant les taux de rétention et en réduisant les taux d’abandon. Il incitera aussi, a-t-il dit, les parents à faire un suivi rapproché de leurs enfants et à engager les autorités scolaires à prendre les dispositions visant à protéger les élèves, notamment les filles, contre des abus de toute nature: violence, harcèlement et discrimination.
Pierre Fo’o Medjo
Le 22 Septembre 19/04/2012