Lancement du Festival au Désert: Son, lumières et détermination

Aux environ de 21 heures, à l’arrivée du Premier ministre, Mme Cissé Mariam Kaïdama Sidibé, l’ambiance est montée d’un cran, pour laisser place au très remarquable discours du Directeur Adjoint du festival, Mohamed Ahmed Ag Hammama dit Iyor. Celui a tout d’abord répondu aux différentes questions que chacun se posait, compte tenu de la situation qui prévaut aujourd’hui au Nord Mali : «Il faut rappeler qu’avant même la promotion culturelle, le fondement principal de ce festival est de combattre l’intolérance, par le rapprochement des peuples, sans distinction d’origines, de cultures et de convictions religieuses». Iyor d’égrainer les différents peuples qui ont célébré, lors des 10 dernières années, aux côtés des Maliens, cette fête culturelle: des Indiens du désert de l’Arizona aux Indiens du désert du Rajastan de l’Inde, en passant par les Kanaks de la Nouvelle Calédonie et les Inuits du Pôle Nord.

Dans son intervention, il a déclaré que le «Comité d’organisation a invité les uns et les autres à cette soirée pour dire, qu’avec le soutien et les encouragements de nos plus hautes autorités, il a décidé de continuer autant que possible la tenue de ce festival. Car ce festival doit continuer, pour défendre plus que jamais les valeurs de partage, de paix et de multiculturalisme». Et le «soutien des plus hautes autorités» ne s’est pas fait attendre, à travers les messages du Premier ministre et du ministre de l’Artisanat et du Tourisme, Mohamed El Moctar. Par leur présence d’autres membres du gouvernement ont rehaussé l’éclat de fête. Il s’agit d’Harouna Cissé, Hamed Diane Séméga, Aghatam Ag Alhassane ou encore Ndiaye Ba. Le dernier cité a d’ailleurs reçu un diplôme de reconnaissance du Comité d’organisation.

Un peu plus tôt, les organisateurs avait tenu une conférence de presse, au cours de laquelle ils ont annoncé la présence au festival d’une pléiade d’artistes du Mali et des pays étrangers. Rendez-vous est pris pour les 12, 13 et 14 janvier prochains. Entre le 5 et 8 janvier, les quelques 800 festivaliers se retrouveront tout d’abord au festival Ali Farka Touré, à Niafunké.

Paul Mben

Le 08/12/2011