LANCEMENT DE L’APDBG: Promouvoir la justice au Mali

Pour exiger la bonne gouvernance et promouvoir une justice équitable et acceptée par tous au Mali, 27 associations se sont retrouvées pour lancer un groupement « apolitique » dénommé, Action pour la paix durable et la bonne gouvernance « APDBG ».

Cette rencontre, qui avait comme président d’honneur, le président du Haut conseil islamique du Mali (HCIM), Ousmane Chérif Madane Haidara, s’est déroulée le dimanche 20 juin 2021 à la Maison des Ainés. 

Étaient présents, le président de l’association APDBG, le Magistrat Djibrila Maiga, l’imam de la grande mosquée de Bamako, Ahmed Kallé et d’autres personnalités du monde religieux

Dans ses mots introductifs, Djibrila Maiga a rappelé que la crise sociale et politique que traverse notre pays depuis 2012, incite à réfléchir à plus de justice sociale et à la promouvoir. Selon lui, les causes de cette crise sont liées au mode de gouvernance, dont les vices sont, entre autres, la corruption, le népotisme, le clientélisme, l’impunité, l’injustice, le laisser-aller.

Avant de déplorer la détérioration avancée de l’état sécuritaire du pays. Dans le nord et au centre du Mali, poursuit-il, on ne pense plus qu’à tuer l’autre. Toutes les valeurs sociétales, qui font la force de notre pays, sont en train de disparaitre sous les coups de boutoir de la mauvaise gouvernance. Pour ce faire, relève M. Maiga, « il faut prendre des mesures urgentes pour éradiquer ce phénomène de criminalité qui gangrène le pays ». Avant de préciser que c’est dans cette dynamique de changement qu’ils ont créé cette association.

A l’en croire, pour pallier à cette situation désastreuse, il convient de provoquer un sursaut national, tant au niveau des politiques qu’au niveau des acteurs sociaux et ceux du développement. 

Connaissant l’ampleur et les défis de ce grand chantier, le président de l’APDBG souligne que son association doit rendre l’impossible possible, comme pour dire que la tâche est grande, mais pas impossible. A cet effet, il précise que pour  ramener une paix juste et durable dans notre pays, « il faut explorer toutes les voies et moyens en remplaçant les armes par le dialogue, la haine par l’amour et la peur par l’espoir ».

Pour sa part, le président d’honneur, Ousmane Chérif Madani Haidara soutiendra que depuis le commencement de sa prédication, il ne faisait qu’appeler les gens vers une bonne justice, qui est le socle de tout développement social. A ses dires, il sera très difficile de faire avancer un pays dans lequel, la justice est reléguée au dernier rang. Avant de se réjouir de l’implication des magistrats et des militaires pour le rétablissement de cette justice dont a tant besoin notre pays.

Il faut noter qu’au cours de ce lancement, pour remercier et reconnaitre les efforts consentis par certains artisans de la justice et de la paix au Mali, des attestations ont été attribuées à des personnalités comme  Ousmane Chérif Madani Haidara, le procureur de la Commune IV du district de Bamako, Idriss Touré, le ministre de la Justice, Mamoudou Kassogué.

Lamine BAGAYOGO