L’association du Centre des Cultures d’Afrique, en partenariat avec la ville de Paris, a lancé, le 29 avril, la première édition du Mois des cultures d’Afrique (MOCA). L’évènement, qui se tient jusqu’au 31 mai, permettra au public de découvrir les arts afro-contemporains à travers des rencontres, des spectacles et des festivités. Une conférence de presse s’est tenue vendredi à la Belleviloise, à Paris, suivie d’un défilé et d’un concert, pour expliquer le projet.
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A Paris,
La salle de la Belleviloise est bondée de monde, ce vendredi. Le public composé de journalistes, d’artistes, d’acteurs du monde culturel, est en effet venu en nombre pour découvrir en quoi consiste le projet du Mois des cultures d’Afrique (MOCA), qui permettra à tous, jusqu’au 31 mai, de découvrir les arts afro-contemporains à travers des rencontres, des spectacles et des festivités. Une première.
L’un des moments forts du MOCA sera le Forum des Cultures d’Afrique au théâtre Berthelot, qui se tiendra du 25 au 26 mai, dans la ville de Montreuil. L’occasion de faire un état des lieux des industrie culturelles africaines en France, avec au programme huit tables-rondes autour des thématiques : Entreprendre dans la mode, le spectacle vivant, la musique, les médias, le livre, les arts visuels et surtout avec un focus Afrique, autour de 40 intervenants issus de ces métiers.
Le centre des Cultures d’Afrique à Paris sera un espace de rencontre et de création
A l’origine de ce projet, l’association du Centre des Cultures d’Afrique, présidée par Hilaire Penda, dont on peut entrevoir les longues et fines locks sous son chic chapeau beige. Elle a pour but de « créer un lieu qui permet de faire vivre les héritages de la culture africaine à travers les arts, le cinéma, la littérature, la danse, le théâtre », explique, durant la conférence de presse, son secrétaire général, l’élégant Alain Bidjeck. « Ce centre sera en effet un espace de rencontre et de création qui permettront aux artistes de se rencontrer et de créer ensemble », renchérit pour sa part Hilaire Penda. Des créations qui deviendront « une signature du centre qui pourront circuler dans les différents évènements culturels », souligne le responsable. La chanteuse Gasandji qui a rejoint la conférence de presse, quelques minutes avant qu’elle ne touche à sa fin, estime pour sa part que « c’est formidable que des personnes se donnent corps et âme pour mettre en place un tel projet, qui sera bénéfique pour chacun de nous. Donc on ne peut que l’encourager ».
« Bravo pour votre projet, il est magnifique »
Après cette présentation riche et exhaustive, le public est invité à un cocktail. Le projet du centre des cultures d’Afrique à Paris engendre déjà beaucoup de discussions très enthousiastes. Accolades par-ci. Poignée de main par-là. Ceux qui en sont à l’origine sont félicités de toutes parts et soumis à une multitude de questions. « Bravo pour votre projet, il est magnifique », affirme cette participante. « Il faut que les Africains soient en première ligne pour le financer, notamment la diaspora. Même les chefs d’Etat africains doivent également mettre la main à la pâte », affirment ces professionnels des médias.
Mais la soirée ne fait que commencer comme l’annonce la charmante animatrice Binetou Sylla, qui convie tout le monde à se regrouper en face de la scène pour admirer le défilé de l’entreprise Pallaya, qui forme sur les différentes façons d’arborer le foulard africain. Un évènement réalisé en partenariat avec la coiffeus, de renom Nadeen Mateki, qui revisite les sublimes coiffures de l’Afrique ancestrale. Un défilé suivi d’un concert avec les nombreux artistes de la scène africaine tels que Moh Kouyaté, Gasandji, FM Laeti, Mamani Keita, Aziz Sahmaoui, Dendana, DjeuDjoah, Despe Delgado. A tour de rôle, ils procurent beaucoup d’émotion à travers leurs voix chaudes et une musique authentique. Ce soir, il y a comme un avant goût d’ambiance du MOCA et du centre des cultures d’Afrique. Ça promet…
Dimanche 1er mai 2016 / par Assanatou Baldé
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