Le 14 octobre 2024, le groupe Croissance a lancé son 14e sommet international de la finance à Port-au-Prince, axé sur le thème « Financer l’économie haïtienne à partir des investissements directs de la diaspora (IDD) ». Selon l’économiste Kesner Pharel, la diaspora haïtienne pourrait jouer un rôle clé dans la relance économique en investissant dans des secteurs porteurs tels que l’agrobusiness, la technologie et le tourisme. Actuellement, les transferts de fonds de la diaspora, dépassant 4 milliards de dollars annuellement, représentent la principale source de financement du pays, mais sont majoritairement dépensés en consommation et logement.
M. Pharel souligne la nécessité de réformes économiques urgentes, alors que le pays connaît sa sixième année consécutive de croissance négative, avec une contraction de 2,3 % de l’économie par an, aggravée par une croissance démographique de 1,4 %. Il recommande des investissements de la diaspora dans divers secteurs économiques, accompagnés d’une meilleure transparence et d’une décentralisation des ressources pour réduire les pressions démographiques et l’insécurité.
L’économiste Erol Saint-Louis estime que pour atteindre une croissance annuelle de 4 %, similaire à celle de 2017-2018, des mesures pour stabiliser l’économie sont essentielles. Le sommet, se tenant jusqu’au 16 octobre, offre une plateforme aux experts pour discuter de la situation économique d’Haïti et proposer des solutions pour la relance du pays.
La rédaction
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