« L’Afrique du Sud appartient à tous ceux qui y vivent, noir comme blanc »

L’ancien président sud-africain, Thabo Mbeki, a vivement critiqué le projet du gouvernement de modifier la Constitution pour saisir des terres sans indemnisation.

Dans un document divulgué par sa fondation, M. Mbeki a averti que le Congrès national africain (ANC), au pouvoir, visait les Blancs et abandonnait les valeurs non raciales du parti.

Selon une grande mnajorité en Afrique du Sud, la réforme agraire a été un échec et trop de terres agricoles, en particulier, restent entre les mains de la minorité blanche.

Mais l’ancien président a maintenant accusé son propre parti, l’ANC, d’aggraver la situation en faisant avancer un plan d’amendement de la Constitution qui divise les races afin de saisir les terres appartenant aux Blancs, et cela sans compensation.

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M. Mbeki a déclaré que son parti abandonnait son engagement de longue date en faveur du non-racialisme et semblait suivre le programme « vulgaire » du parti populiste de l’EFF.

Le président sud-africain Cyril Ramaphosa a promis un processus de réforme agraire ordonné et accéléré, avec une Constitution amendée plus claire.

Mais beaucoup craignent qu’une question complexe et potentiellement explosive ne soit exploitée à des fins politiques.

Dans un document qui a fait l’objet d’une fuite, M. Mbeki a déclaré que le pays devait s’attaquer au « péché originel » du colonialisme et de l’apartheid racial, mais sans recourir à un nouveau chauvinisme racial.

« L’Afrique du Sud appartient à tous ceux qui y vivent, noir sur blanc », a-t-il déclaré, citant la Charte de la liberté de l’ANC de 1955.

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