Au vu et au su de l’ensemble des maliens, elle se heurte aujourd’hui à de nombreuses difficultés caractérisées par plusieurs manifestations aussi bien de la part des dirigeants que des employés qui la paralysent.
L’administration malienne tente désespérément de se frayer un chemin dans ce vaste désert de problèmes qui ont pour noms : le retard chronique à tous les niveaux, l’absentéisme aigu contre lequel rien n’est fait, le favoritisme savamment entretenu, le népotisme érigé au rang de sport national, le clientélisme bien orchestré, la corruption à grande échelle implacable et autorisée, le manque des ressources humaines de qualité ou peu qualifiées, la vétusté criarde des moyens mis à la disposition des travailleurs, la concentration sauvage des services administratifs et le manque cruel de communication visant à orienter les usagers.
Pour sauver notre administration de cette tourmente, tout le monde est interpellé, à commencer par les plus hautes autorités de notre pays qui ne doivent ménager aucun effort pour améliorer la communication par la création des services de renseignement dans chaque structure administrative. Elles doivent aussi améliorer les moyens de travail de l’administration sur le plan financier, de déconcentrer les ressources vers les services de base (régions, cercles), d’accentuer la gestion axée sur les résultats, renforcer les capacités humaines, améliorer l’organisation du travail.
Nous sommes convaincus que des réformes sont envisagées par les autorités. Les dites réformes pourraient constituer une voie de salut pour les nombreux usagers de notre administration commune qui se porte très mal à cause des dysfonctionnements en son sein qui vont hélas de mal en pis et qui sont caractérisés par la force de nos relations socioculturelles qui semblent être un obstacle en matière d’application des mesures coercitives sans lesquelles tout espoir de voir cette plaie se cicatriser un jour est compromis. Que Dieu bénisse le Mali.
PROSPER KY.
La Révélation 13/05/2011