La Présidence de la République a, dans un communiqué, annoncé la semaine dernière que depuis le mardi 12 avril 2016 le Chef de l’Etat, SEM Ibrahim Boubacar KEITA est hospitalisé dans un hôpital parisien pour y recevoir des soins.
Selon le même communiqué, le Président de la République qui a été opéré avec succès, souffre de l’adénome de la parathyroïde.
Pour en savoir plus et pour mieux éclairer la lanterne de nos lecteurs, nous vous proposons dans ce dossier une analyse approfondie sur cette maladie de chef : ses causes, ses symptômes et son traitement.
Il faut le souligner, l’adénome parathyroïdien est une tumeur bénigne des glandes parathyroïdes qui sont situées à la face postérieure de la glande thyroïde dans le cou, est généralement responsable d’une hyperparathyroïdie primaire par hypersécrétion de parathormone.
Le traitement en est chirurgical et s’effectue par parathyroïdectomie.
Les causes
Les parathyroïdes sont de petites glandes qui se localisent dans le cou, en contact intime avec la glande thyroïde. En principe au nombre de 4, elles ressemblent à l’état normal à une petite lentille.
Aussi petites soient-elles, ces glandes jouent un rôle très important dans la sécrétion d’une substance chimique qui se déverse dans le sang, qui les traverse et les nourrit.
Cette substance qui est la parathormone exerce diverses actions sur les reins, les os et l’intestin.
L’hyperparathyroïdie primaire est due à un dysfonctionnement au sein des glandes parathyroïdes elles-mêmes, avec hypersécrétion de PTH.
L’hyperparathyroïdie primaire est due dans 85 % des cas à un adénome sécrétant d’une glande parathyroïde, le restant des cas correspondant à une hyperplasie de plusieurs de ces glandes.
On parle alors d’hyperparathyroïdie primaire.
La parathyroïde est, en règle, située derrière la glande thyroïde mais il existe des localisations atypiques dans environ 15 % des cas, rendant le diagnostic plus délicat.
L’adénome est exceptionnellement cancéreux.
Il existe de rares cas familiaux dont certains dans le cadre d’une néoplasie endocrinienne multiple type 1 ou de type 2a.
Quant à l’hyperparathyroïdie secondaire, elle est due à la résistance à l’action de la PTH, en général à cause d’une insuffisance rénale chronique.
Symptômes
L’adénome de la parathyroïde provoque des troubles du métabolisme, du calcium et du phosphore comme l’hypercalcémie et l’hypophosphorémie.
La déminéralisation osseuse est souvent importante, car entraînant parfois des fractures spontanées ou des déformations osseuses.
Une lithiase rénale isolée peut se manifester par des troubles digestifs comme les nausées, les vomissements, les douleurs épigastriques et parfois pancréatite et l’ulcère duodénal.
Il peut y avoir aussi des troubles nerveux comme l’asthénie, la dépression nerveuse et rarement la psychose paranoïde. Des troubles musculaires comme la fatigue intense, les paresthésies et l’hyporéflexie peuvent aussi se révéler.
Sans traitement, on peut voir se développer une encéphalopathie hypercalcémique avec des troubles psychiques graves et d’atteinte cardiaque.
L’hyperfonctionnement de ces glandes peut être primaire, en rapport avec un adénome mais parfois avec un cancer, beaucoup plus rarement, ou secondaire à un rachitisme, à une ostéomalacie, à une carence minérale ou à un myélome ou à une hypocalcémie chronique chez un insuffisant rénal.
Biologiquement le dosage de la parathormone peut être augmenté.
L’augmentation de l’hormone parathyroïdienne entraîne un agrandissement de la résorption osseuse par les ostéoclastes ce qui a pour conséquence une augmentation du calcium plasmatique et une diminution des phosphates plasmatiques.
La prévalence de l’hyperparathyroïdie primaire est d’environ trois personnes sur 1000 dans la population générale.
Elle est plus élevée chez la femme de 55 à 75 ans.
Traitement
Le traitement de l’hyperparathyroïdie primaire consiste au retrait chirurgical de l’adénome, qu’il soit unique ou multiple.
Afin d’être traitée définitivement, l’hyperparathyroïdie primaire requiert une intervention chirurgicale nommée parathyroïdectomie.
Il existe différentes approches chirurgicales, qui vont de la chirurgie classique (incision conséquente de 4 à 5 cm), à une chirurgie communément appelée chirurgie mini-invasive (incision de 2 à 3 cm) mais nécessitant la localisation précise de l’adénome en préopératoire.
Ce dernier type de chirurgie a une efficacité comparable à l’approche classique.
Outre la normalisation du taux de PTH et de la calcémie, la chirurgie pourrait réduire le risque de fracture dans les cas d’hyperparathyroïdie primaire asymptomatique.
A rappeler que l’intervention chirurgicale s’impose si la calcémie est élevée au dessus de 120 mg / litre, la calciurie au dessus de 400mg / 24 heures, ou s’il existe une diminution significative de la densité minérale osseuse.
En cas d’hyper parathyroidie secondaire, il est nécessaire de réduire les apports en phosphore, veiller à ce que les apports calciques soient suffisants, et administrer de la vitamine D.
Selon ce spécialiste en endocrinologie de l’hôpital Gabriel Touré, interrogé par nos confrères du Studio Tamani, l’adénome parathyroïde est une tumeur non cancéreuse et son traitement est une routine médicale.
Mais la maladie à des conséquences physiques notamment des calculs rénaux, des douleurs musculaires ainsi que des fractures osseuses nous a indiqué l’endocrinologue contacté par Tamani.
Parlant des conséquences de cette maladie, le spécialiste souligne qu’on peut être atteint de cette maladie sans en présenter aucun symptôme.
Mais une fois détecté et opéré, il n’y a plus de risque que l’adénome ait des conséquences sur l’organisme.
Par ailleurs, et selon nos sources, le Président IBK serait à Paris depuis le 5 avril où il a été admis en urgence. Et le communiqué publié en cette occasion par la cellule de communication de la présidence ne répond pas à toutes les questions que les maliens se posent en ce moment : l’adénome de la parathyroïde est-elle la seule maladie dont souffre IBK ? Le président après cette maladie, sera-t-il en possession de toutes ses facultés physiques et mentales pour continuer le reste de son mandat ? Dans l’hypothèse où il était déclaré inapte à la fonction par un médecin assermenté que se passera-t-il ? Le président de l’Assemblée Nationale qui est constitutionnellement son dauphin pourra-t-il lui succéder sans coup férir ? L’hypothèse d’un retour non souhaité au pouvoir kaki est-il possible avec la présence de la MINUSMA ? La vie d’une Nation est trop sérieuse pour que les Etats-majors des partis politiques ne commencent à réfléchir à toutes les hypothèses possibles.
Les maliens en sont d’autant plus inquiets que c’est la première fois depuis l’indépendance à nos jours que l’état de santé d’un Président de la République fasse l’objet d’un communiqué officiel.
IBK sera-t-il le premier malade à gouverner le Mali ? S’il est réellement bien opéré de cette maladie, il devrait pouvoir retrouver l’ensemble de ses facultés pour que nous retrouvions l’engagement de IBK Premier ministre sous Alpha.
En tout état de cause, le moindre mal pour le Mali en ces temps qui courent est bien qu’IBK nous revienne saint et sauf, requinqué à bloc.
En priant Dieu qu’il y ait plus de peur que de mal, toute la Rédaction du journal InfoSept souhaite un prompt rétablissement au Chef de l’Etat.
Dieudonné Tembely