Le 25ième Anniversaire de la création de l’ADEMA-PASJ qui se confond du reste avec les 25 ans de la démocratie malienne a été l’occasion pour le parti des Abeilles issu du mouvement clandestin le Front National Démocratique et Populaire, FNDP, de répondre aux auteurs du livre « le Mali sous Moussa Traoré ». C’est par la voix du président de la Commission d’organisation de cet anniversaire de leur Parti, que M. Moustapha Dicko, par ailleurs membre du Comité exécutif de l’Adema et non moins ancien ministre et ancien président du groupe parlementaire à l’Assemblée Nationale que les abeilles ont réagi.
« L’Atmosphère politique de notre pays est polluée par une polémique stérile, créée par la parution du livre-apologie « Le Mali sous Moussa Traore ». Dans son discours de clôture du premier congrès ordinaire de l’ADEMA-PASJ, le président Alpha Oumar Konaré disait : « Nous savons que la Démocratie peut profiter aux ennemis de la Démocratie pour porter des coups à la démocratie ». Ce livre en est l’illustration parfaite, en même temps qu’il est la preuve de la victoire de l’ADEMA-PASJ et du Mouvement démocratique. En effet, c’est le droit de ses auteurs d’oublier les mois qui s’étalaient sur un trimestre sinon plus, les goudrons qui n’existaient que de nom et où il fallait choisir son trou, les enfants qui portaient leurs tables-bancs pour aller dans les classes en paillotes. Ils ont le droit d’oublier que le Mali n’avait qu’un stade digne de ce nom et construit par Modibo Keita ; ils ont le droit de fermer les yeux sur le Stade du 26 Mars, le Modibo Keita rénové, sur le stade Mamadou Konaté rénové, sur le stade Ouezzin rénové ; sur les stades aux normes internationales des capitales régionales, etc. Ils ont le droit de fermer les yeux sur le visage actuel de nos villes et de nos villages, les monuments, les échangeurs, l’éclairage public, les hôtels, les aéroports, que sais-je encore ? C’est leur droit ! le Mali est un Etat de droit par la volonté et la lutte intrépide du Mouvement démocratique et de l’Adema-PASJ. Par l’opiniâtre patience du Peuple malien.
On sait comment ont fini leurs adversaires : Modibo Keita et tous ses compagnons ! Diby Silas Diarra et tous ses compagnons. On sait comment ont fini leurs amis : Yoro Diakité, Kissima Tiécoro, Karim Dembélé, la liste est longue. Combien sont-ils ceux de nos camarades qui portent sur leurs corps et dans leur âme les traces indélébiles des supplices subis dans les prisons et en déportation ? Combien sont-ils ceux qui ne sont pas revenus de ces lieux lugubres où trônait l’arbitraire ? Ils peuvent oublier Abdoul Karim Camara dit Cabral, Ibrahima Tiocari, destin fauché dans la fleur de l’âge, arraché à la joie de leurs parents, à l’avenir de leur nation ! Ils peuvent oublier les centaines de maliens fauchés et qui reposent pour l’éternité au carré des martyrs. Mais ils ont le droit de les oublier : Le Mali est un Etat de droit, tous ses fils y ont leur place et les mêmes droits. Ils ont le droit de taire cela aussi ».