Sauf situation exceptionnelle, on connaîtra au soir du 26 mars 2011 le candidat de l’Adema-PASJ à l’élection présidentielle de 2012 et son investiture sera organisée le 25 mai, date anniversaire de la création du parti.
Dioncounda Traoré et ses camarades veulent vite sortir de la délicate procédure de désignation de leur porte-drapeau et à cela à l’issue d’une conférence nationale conformément aux textes régissant la vie de leur organisation. Une petite dizaine de jours après la publication de ce calendrier électoral, les premières divergences, disons les premières oppositions pointent.
Ce n’est pas les partisans d’une candidature de l’actuel Premier ministre sous les couleurs rouge et blanche qui donnent des soucis, mais ceux qui militent pour un choix à l’interne, qui ont commencé à s’entredéchirer. En effet, il est reproché à certains barons de vouloir fermer la porte à certaines candidatures.
Au nom de l’indispensable consensus pour assurer la victoire en 2012, ces barons, au nombre desquels on cite Marimantia Diarra, Iba N’Diaye, Aly N. Diallo, Assarid Imbarcaouane et d’autres gloires de la ruche, travailleraient à la désignation d’un candidat sans passer par la case élection.
Lanceni B. Keïta en embuscade
« Un véritable coup d’Etat électoral est en préparation pour empêcher de compétition certains candidats et assurer un plébiscite pour Dioncounda Traoré. C’est contre les textes du parti et l’équité politique », dénoncent des partisans du député Lancéni Balla Keïta, le premier à exprimer son souhait d’être le candidat de l’Adema-PASJ à la succession du président Amadou Toumani Touré.
Du côté des partisans de Dioncounda Traoré, on dénonce un procès d’intention qui cache mal la faiblesse des adversaires du président de l’Assemblée nationale dans la course à la candidature de l’Adema-PASJ. « La meilleure chose qui peut arriver à l’Adema, c’est d’avoir un candidat consensuel. C’est une vérité implacable qui veut dire qu’on va étouffer des candidatures. La compétition est ouverte à tout le monde », rassurent les partisans du président du parti majoritaire qui, préviennent-ils, risque de bien souffrir d’une pléthore de candidatures.
Ce qui est déjà sûr et certain, les problèmes ne font que commencer pour les héritiers du président Alpha Oumar Konaré. Et le bal des prétendants va très vite commencer.
Abdoulaye Diakité
Indicateur 23/11/2010