L’ACI au bord du gouffre : L’Inspection des finances fouille dans la gestion du Pdg Mamadou Tiéni Konaté

Rien ne va plus au sein de l’Agence de cessions immobilières (Aci). La situation financière de l’entreprise va aujourd’hui de Charybde en Scylla à cause de la “mauvaise gestion”. Et pourtant, la nomination de l’ancien président de la Chambre de commerce et d’industrie du Mali (Ccim) Mamadou Tiéni Konaté, avait suscité beaucoup d’espoir pour la survie de l’Agence. Malheureusement, ce rêve tarde à se réaliser.

Aujourd’hui, beaucoup de cadres de l’Aci doutent même de la capacité du Président directeur général (Pdg) à sortir l’entreprise de cette situation, qui se dégrade de jour en jour. En d’autres termes, Mamadou Tiéni n’arrive pas à redresser l’entreprise, alors que c’était l’une de ses missions essentielles lorsqu’il a été choisi pour remplacer Cheick Sidiya Sissoko dit Kalifa, nommé en son temps ministre de l’Habitat et de l’Urbanisme, dans le dernier gouvernement du premier quinquennat d’IBK.

A cause de la “mauvaise gestion”, l’Agence de cessions immobilières (Aci) se trouve aujourd’hui dans le collimateur de plusieurs services de contrôle. Il s’agit notamment de l’Inspection des finances qui fouille depuis plusieurs semaines dans la gestion du Pdg.

Selon nos informations, l’Aci enregistre, chaque année, plus de 2 milliards de Fcfa de déficit.

Ce qui a d’ailleurs motivé le ministre des Domaines et des Affaires foncières, Alioune Badara Berthé, à chercher de voir clair dans la gestion.

En tout cas, quelques mois seulement après sa nomination, Mamadou Tiéni Konaté avait déjà montré ses limites, notamment avec une gestion controversée, des décisions jugées “arbitraires”…Ce qui a d’ailleurs créé un climat délétère dans l’entreprise.

Aujourd’hui, le ministre Alioune Badara Berthé doit prendre ses responsabilités afin de donner du sang neuf à l’Agence de cessions immobilières (Aci) afin de sortir de cette zone de turbulence. Cela passe obligatoirement par le changement au sein de la Direction générale. Pour ce faire, il faudra confier la gestion à un gestionnaire chevronné.

El Hadj A.B. HAIDARA

Source: Aujourd’hui Mali