Dans l’affaire « cartes d’identité biométriques Cédéao », le Premier ministre a terni son image d’homme sérieux et de rigueur. Il avait pourtant ordonné par écrit le bouclage du dossier aux termes d’une réunion avec les ministres de la Sécurité, de la Solidarité et de l’Action humanitaire, de l’Economie et des Finances. Trois semaines après, le chef du gouvernement fait volte-face, instruisant l’annulation du marché.
Même ses propres ministres ont été abasourdis par ce revirement ainsi que ses proches qui n’avaient pas été écartés de la gestion de cette affaire pour laquelle les questions de prix avaient été résolues. Il reste que les intérêts des plus hauts tenants du pouvoir n’avaient pas été pris en compte pour qu’ils bloquent tout. Il suffisait que l’adjudicataire provisoire du marché acceptât d’ouvrir des actions comme pour d’autres cas similaires pour que la chose passe comme une lettre à la poste. Hélas !
En tout état de cause, ce sont 15 000 jeunes gens qui voient leur rêve d’emploi s’envoler.
DAK