LA VEILLE DE LA DATE FATIDIQUE AU SEIN DE L’ADEMA Dioncounda Traoré va-t-il décevoir les 47 sections favorables à sa candidature ?

 

L’une des recommandations issues de la réunion extraordinaire du Comité Exécutif de l’ADEMA-PASJ, est d’accorder un sursis de dix jours au candidat retenu, pour qu’il se mette à la disposition du parti pour son investiture. Et cela après une heure trente de débats houleux entre partisans de la candidature à l’interne et soutien à IBK dès le premier tour. A cinq jours de cette date fatidique, Dioncounda Traoré va-t-il décevoir le peuple ADEMA en renonçant à se présenter ? Quelles pourraient être les conséquences de son éventuel refus?

Comme l’histoire de Sisyphe dans la mythologie Grecque, que les dieux avaient condamné  à rouler sans cesse un rocher jusqu’au sommet d’une montagne d’où la pierre retombait par son propre poids. Ils avaient pensé avec quelque raison qu’il n’est pas de punition plus terrible que le travail inutile et sans espoir. Les militants de l’ADEMA semblent condamnés  à s’entredéchirer à la veille de chaque joute présidentielle. En effet, Comme en 2002, 2007 et 2013, l’élection présidentielle de 2018 ne déjouera pas les pronostics, malgré la forte implication des structures à la base pour exorciser le mal, il demeure toujours et est en passe de se cancériser.

Pour rappel, les militants à la base avaient demandé à la direction de leur parti  de choisir un candidat à l’interne. Ce choix n’a pas plu à une petite minorité inféodée au régime en place et qui se bat pour que le parti soutienne IBK, dès le premier tour. C’est ainsi que malgré le choix presqu’unanime des sections sur Dioncounda Traoré, la minorité s’agite et veut le pousser à renoncer à être candidat pour qu’elle réalise son machiavélique projet. La balle est désormais dans le camp de Dioncounda Traoré. Pourra-t-il trahir cette écrasante majorité des militants ADEMA qui ont jeté leur dévolu sur lui ? Dans cinq petits jours, il serait moralement obligé de se prononcer pour lever tout suspense sur sa candidature. Si d’aventure il renonçait à être candidat, il aura déçu la grande majorité des sections qui se sont battues pour lui et endossera la responsabilité historique d’avoir contribué à enterrer définitivement le parti. Par contre, s’il acceptait, il aura très largement concouru à recoller les morceaux et évité ainsi à l’ADEMA de tomber dans les oubliettes.

L’avenir, sinon le devenir de l’ADEMA-PASJ est entre les mains d’un homme, à savoir Dioncounda Traoré. Dans une poignée de jours l’ancien président de la transition écrira une nouvelle page de l’histoire de l’un des plus grands partis du Mali.

Youssouf Sissoko