Née d’un père musulman, Meriam Yahia Ibrahim Ishag avait été condamnée à mort par pendaison le 15 mai en vertu de la loi islamique en vigueur au Soudan, qui interdit les conversions. La jeune femme, mariée à un chrétien du Soudan du Sud, avait également été condamnée à 100 coups de fouet pour « adultère ».
Selon l’interprétation soudanaise de la charia, une musulmane ne peut épouser un non musulman, et toute union de ce type est considérée comme un « adultère ».
Peine « barbare »
Mme Ishag a refusé d’abjurer sa foi chrétienne au profit de l’islam. Selon Amnesty International, elle a été élevée en tant que chrétienne orthodoxe, la religion de sa mère, car son père, un musulman, était absent pendant son enfance.
La jeune femme était enceinte au moment de sa condamnation. Elle a accouché mardi en prison. Elle a aussi un garçon de 20 mois.
Le verdict prononcé à son encontre avait provoqué un tollé à l’étranger. Le Premier ministre britannique David Cameron a appelé plus tôt dans la journée samedi le gouvernement soudanais à annuler cette condamnation. Il s’est dit « absolument révolté » par cette peine « barbare ».
(ats / 31.05.2014 21h20) 2014-05-31 23:34:42