Certes, les élections municipales se sont tenues hier dans quelque 630 des 703 communes, mais elles n’ont fait que confirmer le désintérêt de plus en plus grandissant des électeurs pour la chose politique.
C’est vrai que depuis le début de la démocratie multipartiste au Mali, le taux de participation aux scrutins, excepté la présidentielle de 2013, demeure le talon d’Achille du processus, mais cette fois-ci la cote d’alerte semble atteinte. Et si l’on ne prend pas garde, il va falloir chercher prochainement les électeurs chez eux manu militari tant ils sont désabusés.
Au-delà des errements de l’Etat dans la conduite des élections (les règles du jeu ont changé en plein match), l’interdiction des gadgets ou de l’argent-roi dans la campagne, la maigreur des programmes et les alliances contrenatures expliquent pour beaucoup l’indifférence des citoyens pour ces élections. L’opposition et la majorité s’accusaient de tous les péchés d’Israël, pourtant elles faisaient dimanche cause commune dans plusieurs localités.
De plus, dans aucun programme municipal, on ne traite réellement des grandes préoccupations du monde comme le changement climatique, les énergies nouvelles, l’économie verte, l’école de nos besoins, les activités génératrices de revenu contre la pauvreté et la faim. Le slogan du genre « Le changement est à portée de main » a prospéré. Rien que ça ? Chers politiciens, le peuple vous débusqués
DAK