LA RESISTANCE : Le collectif Bi-Ton réclame l’éducation et l’emploi des jeunes

Le collectif « Bi-Ton » a annoncé l’organisation d’un meeting le samedi 14 octobre 2017, au Palais de la culture. Il entend réclamer l’éducation et l’emploi pour les jeunes du Mali.
Connu pour son engagement en faveur des jeunes pour leur formation et emploi au Mali, le collectif n’a autre choix que la « résistance ». Pour ses animateurs, les mensonges de création d’emplois tous azimuts ont pris le dessus sur la réalité. A travers une conférence animée le mercredi 10 octobre à son siège, Bi-Ton lève le voile sur les prétendus emplois créés.
« On nous annonce 106 000 emplois créés dans la fonction publique de l’Etat alors que l’ensemble des fonctionnaires ne dépassent pas 120 000 personnes », fustige Séga Diarra, le président du collectif. Pour lui, la promesse des 200 000 emplois promis à la jeunesse malienne par IBK n’a pas été tenue, ajoutant que les autorités déclarent que le chiffre de 200 000 emplois a été atteint et que c’est bien vérifiable.
« Nous avons voulu vérifier, mais nous avons été buté à un mur de silence », indique-t-il. Il affirme que toutes les structures chargées de la promotion de l’emploi au Mali ont refusé de mettre les chiffres à leur disposition. Le collectif affirme que certaines forces s’opposent à son désir de changement, ce qui n’offre aucune perspective à la jeunesse.
Selon M. Diarra, « notre système éducatif est inadapté aux réalités du Mali et l’un des moins performants au monde. Notre économie reste dominée par l’informel et la corruption. Toutes choses qui font que nous assistons au déclin de notre pays ».
« Le ton sera donné le 14 octobre 2017 au Palais de la culture, mais Le mouvement Bi-Ton compte sillonner tout le Mali, village par village, pour demander aux gens de s’organiser pour faire face à leurs problèmes locaux en matière d’éducation et d’emploi ».
Bi-Ton profitera de son meeting du 14 octobre 2017 pour prôner « la résistance au quotidien », qui doit rimer avec de nouvelles actions que sont : exiger entre autres la mise en place d’une autorité indépendante pour la transparence dans les processus de recrutement dans les entreprises et sociétés d’Etat, l’identification de tous les demandeurs d’emploi de manière formelle et la mise en place de mécanismes d’aide et d’accompagnement, d’action pour que l’école malienne soit réformée afin de garantir les mêmes chances pour tous les Maliens et offrir une éducation de qualité et de masse.
Zoumana Coulibaly
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