Bande ouverte sur la Mauritanie, le cercle de Tenenkou est en plein cœur du mali où vivaient en symbiose les populations Touaregs et les autres ethnies en majorité peulhs, Bozos etc. cette zone riche en rizières et en poisson est aujourd’hui confrontée à d’énormes problèmes dû à la rébellion. Selon les conférenciers ce cercle qui connaît déjà un mal développement les plus criards (enclavement, insécurité alimentaire, un taux de scolarisation les plus bas du pays) etc., connaît aujourd’hui encore les affres d’une rébellion qui vient de réduire toutes les promesses de développement du cercle.
Selon l’honorable Thioulenta, les premiers soubresauts de la rébellion sont intervenus à la veille de l’annonce de la pause de la première pierre de construction de la route Macina-Tenenkou (une trentaine de milliards) par ATT. Au même moment l’administration du cercle venait d’identifier la parcelle qui devait abriter la salle de spectacle au bénéfice des jeunes du cercle dont le financement était acquis(60) millions, quand se programmait également l’inauguration du lycée de la localité(800) millions et quand les entrepreneurs se préparaient à annoncer la fin des travaux de la construction du nouveau centre de santé de référence.
A ce sombre tableau s’ajoute le prolongement du délai accusé dans la construction des berges de protection du village de Diafarabé et le surcreusement du fleuve Diaka (14 milliards de FCFA). Selon l’honorable Thioulenta, le cercle de Tenenkou se meurt dans un quasi oubli total. Ont été enlevé un agent, 4 véhicules et 2 motos et puis les archives du cercle et du tribunal saccagés, des détenus libérés.
Les conférenciers ont fait savoir qu’il y a plus de trois mois aucune administration n’est sur place et seuls les seconds cycles de Dia et de Diafarabé ont fonctionné. Toutes les autres écoles fondamentales du cap ont été désertées par les enseignants, les lycées étant déplacés à Mopti. Pour les conférenciers, il y a lieu de se demander qu’en sera-t-il pour les candidats du DEF des écoles de Tenenkou ville, de Diondiori, de Togoguéré Coumbé, de Dioura et de Sossobé ? Selon eux, les rebelles ont coupé les routes et rançonnent les forains sur les principaux axes de communication. Ce qui est alarmant et à craindre c’est l’arrivée de l’hivernage a dit l’honorable Thioulenta.
En cette période a-t-il ajouté, les animaux doivent suivre leur transhumance vers la Mauritanie. Les conférenciers ont demandé à l’autorité actuelle de prendre des dispositions pour éviter le pire. Car cette transhumance permet d’éviter les conflits entre les populations. Face à l’insécurité qui sévit partout avec point d’orgue l’insécurité domestique, la population elle-même est entrain de s’organiser ont-ils fait savoir. Au gouvernement Cheick Modibo de faire vite car le temps presse pour éviter l’enlisement des populations dans les conflits entre elles.
Fakara FAINKE.
Le Républicain Mali 19/06/2012