La news la plus lue hier : Tennis: une ex-ministre française condamnée pour avoir accusé Rafael Nadal de dopage

(FILES) (COMBO) This combination of pictures created on April 25, 2016 shows (from L) Spain's Rafael Nadal looking on during a press conference after retiring from a match during the Miami Open in Key Biscayne on March 26, 2016 and France's then Solidarity and Social Cohesion Minister Roselyne Bachelot addressing a press conference in Berlin on February 3, 2011. Former French sports minister Roselyne Bachelot was sentenced to a suspended fine of 500 euros for defamation after she accused Spain's tennis player Rafael Nadal of doping during a television show last year. / AFP / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / DAVID GANNON AND MATTHEW STOCKMAN

Paris – L’ancienne ministre française de la Santé et des Sports Roselyne Bachelot a été condamnée jeudi à Paris à 500 euros d’amende avec sursis pour avoir accusé le joueur de tennis espagnol Rafael Nadal de dopage, dans une émission télévisée l’an dernier.
Le tribunal correctionnel, qui a jugé Mme Bachelot coupable de diffamation, l’a en outre condamnée à verser 10.000 euros de dommages et intérêts à l’actuel numéro 1 mondial, en réparation de son « préjudice moral ». Rafael Nadal en demandait 100.000.
Roselyne Bachelot devra en outre verser 2.000 euros au tennisman au titre des frais de justice.
En mars 2016, interrogée sur la chaîne D8 au sujet de l’affaire du contrôle positif de l’ancienne numéro 1 mondiale russe Maria Sharapova, l’ex-ministre, reconvertie en chroniqueuse, avait accusé Nadal, longuement absent en 2012, d’avoir feint une blessure pour dissimuler un contrôle antidopage positif.
« On sait que la fameuse blessure de Rafael Nadal, quand il a été arrêté sept mois, est certainement due à un contrôle positif », avait notamment lancé l’ex-ministre de la Santé et des Sports (2007-2010).
Ces accusations « commencent à me fatiguer », avait déclaré Nadal à l’époque. L’Espagnol, qui a remporté dix fois Roland-Garros, avait attaqué l’ex-ministre en diffamation et demandé dans la foulée à la Fédération internationale de tennis de publier ses contrôles antidopage. Celle-ci avait répondu qu’il pouvait les publier lui-même, tout en répétant qu’il n’avait jamais été contrôlé positif.
Ni le joueur, ni l’ancienne ministre n’étaient présents au procès, le 13 octobre.
La parole de Mme Bachelot « pèse énormément du fait de ses anciennes fonctions », avait plaidé l’avocat du joueur, Me Patrick Maisonneuve, estimant que ces propos auraient pu avoir « des conséquences importantes » notamment s’agissant des « sponsors » de Rafael Nadal.
L’avocat avait communiqué au tribunal le dossier médical de Nadal, qui souhaitait « tordre le cou une fois pour toutes à ce que dit Mme Bachelot ». Il fait état selon lui d’un problème très sérieux au tendon du genou gauche.
En face, l’avocat de Roselyne Bachelot, Me Olivier Chappuis, s’était employé à faire le procès de la Fédération internationale, expliquant longuement que son programme antidopage « a toujours été d’un laxisme ahurissant » sur fond de « culture de dissimulation des contrôles positifs ».

(©AFP / 16 novembre 2017 14h24)