Cent-trente élèves du fondamental, du secondaire, de l’enseignement professionnel et d’Institut de formation des maîtres ont reçu, dimanche dernier, à Koulouba, les honneurs du président de la République dans le cadre du Camp national d’excellence.
Selon les autorités du secteur de l’éducation, les lauréats récoltent certes les fruits de leurs efforts personnels, mais c’est surtout la réussite des parents et enseignants qui n’ont ménagé aucun effort pour que ce jour soit. Pour le ministre de l’Education nationale, le camp est le résultat d’un long processus.
« La République du Mali en s’engageant en 1995 dans un processus de refondation de son système éducatif a élaboré un programme décennal de développement de l’éducation ayant pour finalité de former un citoyen patriote et bâtisseur dans une démocratie garantie, maîtrisant les savoirs populaires et apte à jouer sa partition dans le développement du pays. La Loi d’orientation sur l’éducation est venue conforter cette logique en 1999. Cela prouve à suffisance que l’excellence a été toujours au cœur des préoccupations des plus hautes autorités », a fait remarquer la ministre de l’Education.
Il a ajouté que pour la mise œuvre de ce programme, il a été institué en 2002 la Journée de bon élève. « Suite à l’engouement suscité par cette 1re édition, le Camp national d’excellence a été lancé. L’excellence est un défi collectif et un combat de tous les jours. Pour l’atteinte de cet objectif, nous devons toujours faire le mieux », a-t-elle expliqué.
Bémol
Cependant, la ministre a attiré l’attention du président sur la fraude à l’école. « En célébrant le mérite des élèves, nous devons savoir que notre école est aujourd’hui en péril. Il s’agit du mal de la fraude. Ce grand ennemi de l’excellence a atteint une ampleur comparable à la fièvre hémorragique à virus Ebola. Autant la communauté internationale est montée contre ce fléau, autant nous devons tous engager la guerre contre la fraude à l’école, si nous voulons des ressources humaines de qualité demain pour le développement de notre pays. Et mon département fera son possible pour soigner cette gangrène ».
Le président de la République Ibrahim Boubacar Kéita a soutenu que les résultats obtenus pour poursuivre le cursus scolaire dans certains pays constituent un réel point de satisfaction du gouvernement. Une constance de notre système éducatif. Le président a insisté sur la préoccupation du ministre, notamment dans la lutte contre la fraude dans notre système éducatif.
« La fraude est le malheur le plus profond que l’on fait sur les enfants. Nous devons être sévères dans le processus d’apprentissage pour le bonheur des enfants », a dit le président. Et de prendre l’engagement de combattre la fraude sous toutes ses formes.
Bréhima Sogoba
Source: L’Indicateur Du Renouveau 2014-09-23 20:33:40