Rand gold invite le gouvernement malien à prendre en main le village agropole
Le directeur général de la société Rand gold, Marc Bristow, a au cours d’une conférence de presse, invité le gouvernement Malien à prendre en main dans le cadre de son développement agricole, l’agropole du village de Morila réalisé par la mine. C’était le mardi, 25 avril 2017 dans la salle de conférence du site minier.
La mine de Morila continue de délivrer de la valeur dans sa phase post-exploitation minière pendant que les plans pour convertir le site en centre commercial agricultural après la mine en 2019 progressent. La mine de Morila qui produit depuis 2000, plus de 6 millions d’onces d’or et distribué plus de 2 milliards US aux parties prenantes, traite actuellement les résidus pour les tourner en dépôt dans la carrière comme partie de sa stratégie d’autofinance pour la fermeture, a dit son directeur général Marc Bristow. Il a indiqué que cette capacité d’autofinance sera renforcée par le développement du gisement satellite de Domba qui vient d’être approuver par les communautés locales et dont la délivrance du permis environnemental final est attendue.
Selon lui, l’exploitation de ce site est envisagée après la prochaine saison des pluies. Il a fait savoir que pour minimiser l’impact économique de sa fermeture, Morila a dépensé 2 millions US à travers une initiative destinée à convertir le site après réhabilitation avec les infrastructures restantes en zone agricole de 3000 hectares ou agricole qui, les estimations pourraient directement profiter à quelques 50 000 résidents locaux.
Cette initiative est entrain d’être partagée avec le groupe Songhaï qui a conduit avec succès des projets similaires dans d’autres pays africains a indiqué le directeur général. Pour lui, l’objectif visé est qu’une équipe conjointe de Songhaï et de Morila/Rand gold puisse développer afin de réaliser une étude de faisabilité et un plan d’affaires qui seront présentés aux actionnaires pour approbation du gouvernement du Mali pour endossement.
Marc Bristow dira que le souci de Rand gold est de faire en sorte que le gouvernement puisse s’intéresser à ce projet après fermeture. Il s’agit d’un challenge » a dit Marc Bristow. Il pense qu’on peut venir en Afrique puis montrer qu’après l’exploitation d’une mine, il restera quelque chose. Loulou et Gounkoto en sont des exemples de grands pôles agricoles a-t-il fait savoir. Par ailleurs, le directeur général de la société a invité les entreprises privées elles aussi à s’intéresser à ce projet de Morila
Les acquis et les perspectives de la mine après fermeture.
Après la fermeture en 2019, la mine de Morila a prévu un plan de réhabilitation et un plan social, à savoir, le traitement du barrage, la réhabilitation des infrastructures. Selon le directeur général, il y aura un fond pour fixer les natifs, un autre fond social pour les travailleurs. Mais pour lui, le projet phare reste l’agro-business (partenariat, gouvernement, populations et privés).
Il a indiqué que 334 ha de boue seront enlevés, un lac sera réaménagé où on peut y faire de l’agriculture sur 45 km. En termes d’électricité, une centrale de production d’énergie de 30 MW existe. Selon les cadres de l’entreprise, sur 5 machines, seules 3 sont en exploitation d’abord. C’est pour dire que cette centrale peut prendre Sikasso en termes d’électricité ont-ils fait savoir. Des Etangs au nombre de 24 cages de production d’une capacité de 12000 alevins ont été installés. L’apiculture et l’élevage de volaille existent et le site est par excellence propice au tourisme et à l’écotourisme ont indiqué les dirigeants de l’entreprise tous des Maliens. Selon Marc Bristow, Rand gold veut avoir le gouvernement avec lui aussi bien que les populations.
Fakara Faïnké